Ousmane Sonko, candidat-président à la dernière présidentielle de février 2019, porte aujourd’hui le drapeau de la lutte patriotique au Sénégal. Contre le système, il entend mener la bataille de la libération du Sénégal du joug de l’impérialisme et de la mauvaise gouvernance politique et économique de l’élite exerçant le pouvoir. Il se heurte et se heurtera naturellement, aux gouvernants et à l’État au service de la majorité présidentielle. Une longue lutte des pouvoirs publics contre les patriotes a précédé la confrontation se dessinant à l’horizon de l’engagement du responsable moral du Pastef à la conquête du pouvoir suprême.
Tous ceux qui ont eu conscience de la domination coloniale, de la pérennisation des intérêts de l’ancienne puissance colonisatrice et des intérêts stratégiques de l’Occident au Sénégal et en Afrique, ont porté le flambeau des luttes de l’indépendance politique et de l’exercice de la souveraineté effective. Ils étaient d’horizons différents. Hommes et femmes politiques, syndicalistes, enseignants, élèves et travailleurs, ont incarné le patriotisme, ses batailles et ses idéaux.
Le pouvoir postindépendance a fait face à ce courant hétérogène par ses composantes sociologiques et socio-professionnelles. La lutte contre les pouvoirs publics successifs, après l’accès du Sénégal à la souveraineté internationale, aura été sans merci au regard des grands évènements politiques, sociaux et culturels les plus marquant au cours de ces dernières décennies. Les patriotes ont écrit ainsi une histoire de luttes multiformes contre l’État et les gouvernants.
Ce passé presque mort dans la mémoire collective et individuelle de nombreux acteurs politiques, ayant incarné peu ou prou le patriotisme, ressurgit subitement dans le champ politique depuis quelques années, avec l’irruption du président du Pastef. L’engagement politique des partisans d’Ousmane Sonko contre le système, prolonge entre ses lignes, le combat des générations patriotes que le Sénégal a connues avant la décolonisation et après l’indépendance des années 1960.
L’accent mis sur la défense des libertés publiques et privées, la dénonciation de la mal gouvernance politique et économique, les critiques récurrentes contre la domination des intérêts de la France, du capital international, l’invite à un changement au sommet de l’État, réactualise la trame des luttes des patriotes sénégalais. Ce trait commun intergénérationnel, s’est toujours conjugué à un bras de fer entre les patriotes et le pouvoir étatique. Une longue marche de l’État contre les patriotes a rythmé la confrontation entre les patriotes et le pouvoir étatique.
La lutte de l’État contre le Pastef et son responsable moral prend toutefois une nouvelle dimension politique. La critique en règle du discours des nouveaux patriotes, du style provocateur de son animateur principal, ses méthodes de communication fortement influencées par l’usage systématique des réseaux sociaux, culturels et des supports des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, n’a pas apparemment réussi à étouffer dans l’œuf la renaissance du phénomène patriotique.
Les résultats électoraux estimés à près de 16% des suffrages exprimés à la dernière présidentielle de février 2019 du candidat-président, Ousmane Sonko, ne laissent guère la majorité présidentielle indifférente à un discours radical tranchant. Ce discours passe dans les espaces publics et privés. L’écoute plus attentive de la jeunesse et de la société civile au vent du changement patriotique de régime, des mentalités et des comportements, expliquent la focalisation des gouvernants sur la menace politique la plus visible : éliminer l’homme politique, montant en puissance dans l’opinion publique, du jeu politique est dès lors du domaine des possibles politiques futurs.
Une loi susceptible de l’écarter en tant qu’ancien fonctionnaire déchu de ses fonctions, fait partie des mécanismes probables pour freiner le Pastef et son candidat à la prochaine présidentielle ! Le museler dans l’espace du jeu politique par la pression psychologique et morale, l’isoler dans le paysage médiatique et réduire le Pastef à une expression de jeunes révoltés et illuminés… ce sont là autant de stratagèmes. Ils se dessinent à l’horizon de la lutte de l’État contre les nouveaux patriotes.
L’issue de cette épreuve de force potentielle de l’État pourrait être bien incertaine. Le patriotisme a sa propre logique de développement et d’auto défense. Il a toujours réussi à faire face à l’État, ses moyens colossaux et son appareil répressif. Le patriotisme a triomphé malgré le rapport de forces inégales, la souffrance endurée par ces acteurs principaux. Il a su trouver l’intelligence politique et l’alternance en puissant dans les sources intarissables de l’espérance de son peuple.
Le peuple souverain est en dernière instance, le seul rempart du patriotisme et des Patriotes Sénégalais.
Mamadou SY Albert
Tous ceux qui ont eu conscience de la domination coloniale, de la pérennisation des intérêts de l’ancienne puissance colonisatrice et des intérêts stratégiques de l’Occident au Sénégal et en Afrique, ont porté le flambeau des luttes de l’indépendance politique et de l’exercice de la souveraineté effective. Ils étaient d’horizons différents. Hommes et femmes politiques, syndicalistes, enseignants, élèves et travailleurs, ont incarné le patriotisme, ses batailles et ses idéaux.
Le pouvoir postindépendance a fait face à ce courant hétérogène par ses composantes sociologiques et socio-professionnelles. La lutte contre les pouvoirs publics successifs, après l’accès du Sénégal à la souveraineté internationale, aura été sans merci au regard des grands évènements politiques, sociaux et culturels les plus marquant au cours de ces dernières décennies. Les patriotes ont écrit ainsi une histoire de luttes multiformes contre l’État et les gouvernants.
Ce passé presque mort dans la mémoire collective et individuelle de nombreux acteurs politiques, ayant incarné peu ou prou le patriotisme, ressurgit subitement dans le champ politique depuis quelques années, avec l’irruption du président du Pastef. L’engagement politique des partisans d’Ousmane Sonko contre le système, prolonge entre ses lignes, le combat des générations patriotes que le Sénégal a connues avant la décolonisation et après l’indépendance des années 1960.
L’accent mis sur la défense des libertés publiques et privées, la dénonciation de la mal gouvernance politique et économique, les critiques récurrentes contre la domination des intérêts de la France, du capital international, l’invite à un changement au sommet de l’État, réactualise la trame des luttes des patriotes sénégalais. Ce trait commun intergénérationnel, s’est toujours conjugué à un bras de fer entre les patriotes et le pouvoir étatique. Une longue marche de l’État contre les patriotes a rythmé la confrontation entre les patriotes et le pouvoir étatique.
La lutte de l’État contre le Pastef et son responsable moral prend toutefois une nouvelle dimension politique. La critique en règle du discours des nouveaux patriotes, du style provocateur de son animateur principal, ses méthodes de communication fortement influencées par l’usage systématique des réseaux sociaux, culturels et des supports des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, n’a pas apparemment réussi à étouffer dans l’œuf la renaissance du phénomène patriotique.
Les résultats électoraux estimés à près de 16% des suffrages exprimés à la dernière présidentielle de février 2019 du candidat-président, Ousmane Sonko, ne laissent guère la majorité présidentielle indifférente à un discours radical tranchant. Ce discours passe dans les espaces publics et privés. L’écoute plus attentive de la jeunesse et de la société civile au vent du changement patriotique de régime, des mentalités et des comportements, expliquent la focalisation des gouvernants sur la menace politique la plus visible : éliminer l’homme politique, montant en puissance dans l’opinion publique, du jeu politique est dès lors du domaine des possibles politiques futurs.
Une loi susceptible de l’écarter en tant qu’ancien fonctionnaire déchu de ses fonctions, fait partie des mécanismes probables pour freiner le Pastef et son candidat à la prochaine présidentielle ! Le museler dans l’espace du jeu politique par la pression psychologique et morale, l’isoler dans le paysage médiatique et réduire le Pastef à une expression de jeunes révoltés et illuminés… ce sont là autant de stratagèmes. Ils se dessinent à l’horizon de la lutte de l’État contre les nouveaux patriotes.
L’issue de cette épreuve de force potentielle de l’État pourrait être bien incertaine. Le patriotisme a sa propre logique de développement et d’auto défense. Il a toujours réussi à faire face à l’État, ses moyens colossaux et son appareil répressif. Le patriotisme a triomphé malgré le rapport de forces inégales, la souffrance endurée par ces acteurs principaux. Il a su trouver l’intelligence politique et l’alternance en puissant dans les sources intarissables de l’espérance de son peuple.
Le peuple souverain est en dernière instance, le seul rempart du patriotisme et des Patriotes Sénégalais.
Mamadou SY Albert