La vague urbaine, rurale des meurtres et du viol traverse la société Sénégalaise contemporaine. Elle souffle dans la scène du théâtre familial, conjugal et du voisinage. Elle frappe des femmes adultes mariées ou célibataires et de très jeunes filles. La femme devient de nos jours une cible privilégiée de parents, de maris ou de proches voisins. La relation traditionnelle entre l’homme et la femme bâtie sur le respect, la considération, l’amour, bascule progressivement dans la violence monstrueuse emportant avec elle des vies humaines innocentes. Ce phénomène qui constitue un fait social et culturel majeur, devrait faire l’objet d’une réflexion sérieuse de tous les acteurs de la société Sénégalaise. Le système de pensée patriarcal nourrit encore les fondements de la domination de la femme par l’homme.
Les violences faites aux femmes sont désormais une préoccupation partagée par l’Etat, par les acteurs de la société civile et politique au regard du choc profondément ressenti par les Sénégalais face à la vague de meurtres de femmes et de filles violées. Il ne s’agit plus, seulement de femmes au foyer battues par un mari, par un frère, par un voisin ou de femmes agressées sauvagement dans la rue par des malfaiteurs. Il s’agit de mort de femmes ou de jeunes filles violées froidement et à domicile.
Ce seuil critique atteint par la spirale de la violence contre la femme ne peut laisser les citoyens indifférents. Elle rompt les équilibres traditionnels de la relation humaine entre la femme et l’homme. Le respect de la femme, sa considération et sa protection, l’amour, constituent toujours les fondements de la culture Sénégalaise respectueuse du genre et des différences. La vive protestation des femmes contre cette dérive brutale et massive est à la dimension de la prise de conscience de ce phénomène de la violence contre la femme. Elle est urbaine. Elle est rurale. Elle prend de l’ampleur dans la structure familiale et dans les rapports du voisinage proche ou lointain. C’est probablement le nombre des décès estimé à plus d’une dizaine de femmes qui déclenche cette prise de conscience subite de la société. Le danger guette la femme sous des formes diverses.
Elle n’est plus à l’abri du viol, de l’agression physique, verbale et du meurtre. Les organisations féminines portent naturellement cette bataille d’opinion des femmes. Elles seront les porte- drapeau de la défense des droits de la femme et des exigences d’une protection des femmes par l’Etat et par la société. Ce mouvement de luttes pour des droits humains légitimes devrait toutefois se conjuguer à la réflexion au sujet du statut, du rapport et les liens entre la femme et l’homme sans oublier la place du genre dans la société.
La violence entre l’homme et la femme est un rapport humain très complexe. Elle n’est jamais gratuite. Elle est en soi, un mécanisme psycho-social de règlement d’un conflit d’intérêts, par exemple, sexuel, par la force. Dans le cas de la relation entre l’homme et la femme, le sexe masculin a d’ailleurs tendance à faire usage de la force physique à chaque fois qu’il se heurte à un refus d’insatisfaction de ses désirs personnels sexuels ou autres, de réalisation de son autorité ou de son ordre. Le patriarcat fait du Sénégalais, un homme se croyant supérieur à tort à la femme. La femme use rarement de la violence physique. Elle fait recourt à la violence verbale ou physique dans des cas extrêmes, voire exceptionnels. Quand par exemple, le rapport conflictuel vire à la rupture du dialogue entre la femme et l’homme. Elle est généralement portée à dénouer un conflit par sa parole et son charme.
Dans le contexte du Sénégal, l’homme est culturellement façonné par la mentalité de l’usage de la force à l’égard de l’enfant ou de la femme : épouse, sœur, voisine vivent la tragédie de la violence au quotidien. La femme Sénégalaise est ainsi clouée, assujettie dans son rapport social et culturel avec le sexe masculin susceptible de basculer à tout instant dans un rapport de force physique. Les violences faites aux femmes mariées ou dans une relation amoureuse tournant au vinaigre, cristallisent ce poids culturel dévastateur de l’usage de la force.
Le viol obéit à cette logique culturelle infernale de la violence ancrée dans les esprits. Elle est entretenue par le système culturel faisant de l’homme, un sexe fort à qui tout est permis. A chaque fois que l’homme exprime alors des intentions sexuelles agressives, il a tendance à faire usage de la force physique ou morale dès que la femme refuse de satisfaire ses pulsions sexuelles et autoritaires. Le meurtre après viol est une des conséquences de cette violence masculine. Le refus du viol par la résistance se transforme souvent en meurtre. La vague de viols meurtriers traduit la présence de cette culture de la violence dans la société Sénégalaise et cette domination culturelle de la femme par l’homme. Cette culture est à la fois rurale et urbaine. Elle est présente dans tout le tissu social, culturel et religieux du Sénégal. Elle constitue la racine véritable du cycle de la violence faite aux femmes.
Mamadou Sy Albert
Les violences faites aux femmes sont désormais une préoccupation partagée par l’Etat, par les acteurs de la société civile et politique au regard du choc profondément ressenti par les Sénégalais face à la vague de meurtres de femmes et de filles violées. Il ne s’agit plus, seulement de femmes au foyer battues par un mari, par un frère, par un voisin ou de femmes agressées sauvagement dans la rue par des malfaiteurs. Il s’agit de mort de femmes ou de jeunes filles violées froidement et à domicile.
Ce seuil critique atteint par la spirale de la violence contre la femme ne peut laisser les citoyens indifférents. Elle rompt les équilibres traditionnels de la relation humaine entre la femme et l’homme. Le respect de la femme, sa considération et sa protection, l’amour, constituent toujours les fondements de la culture Sénégalaise respectueuse du genre et des différences. La vive protestation des femmes contre cette dérive brutale et massive est à la dimension de la prise de conscience de ce phénomène de la violence contre la femme. Elle est urbaine. Elle est rurale. Elle prend de l’ampleur dans la structure familiale et dans les rapports du voisinage proche ou lointain. C’est probablement le nombre des décès estimé à plus d’une dizaine de femmes qui déclenche cette prise de conscience subite de la société. Le danger guette la femme sous des formes diverses.
Elle n’est plus à l’abri du viol, de l’agression physique, verbale et du meurtre. Les organisations féminines portent naturellement cette bataille d’opinion des femmes. Elles seront les porte- drapeau de la défense des droits de la femme et des exigences d’une protection des femmes par l’Etat et par la société. Ce mouvement de luttes pour des droits humains légitimes devrait toutefois se conjuguer à la réflexion au sujet du statut, du rapport et les liens entre la femme et l’homme sans oublier la place du genre dans la société.
La violence entre l’homme et la femme est un rapport humain très complexe. Elle n’est jamais gratuite. Elle est en soi, un mécanisme psycho-social de règlement d’un conflit d’intérêts, par exemple, sexuel, par la force. Dans le cas de la relation entre l’homme et la femme, le sexe masculin a d’ailleurs tendance à faire usage de la force physique à chaque fois qu’il se heurte à un refus d’insatisfaction de ses désirs personnels sexuels ou autres, de réalisation de son autorité ou de son ordre. Le patriarcat fait du Sénégalais, un homme se croyant supérieur à tort à la femme. La femme use rarement de la violence physique. Elle fait recourt à la violence verbale ou physique dans des cas extrêmes, voire exceptionnels. Quand par exemple, le rapport conflictuel vire à la rupture du dialogue entre la femme et l’homme. Elle est généralement portée à dénouer un conflit par sa parole et son charme.
Dans le contexte du Sénégal, l’homme est culturellement façonné par la mentalité de l’usage de la force à l’égard de l’enfant ou de la femme : épouse, sœur, voisine vivent la tragédie de la violence au quotidien. La femme Sénégalaise est ainsi clouée, assujettie dans son rapport social et culturel avec le sexe masculin susceptible de basculer à tout instant dans un rapport de force physique. Les violences faites aux femmes mariées ou dans une relation amoureuse tournant au vinaigre, cristallisent ce poids culturel dévastateur de l’usage de la force.
Le viol obéit à cette logique culturelle infernale de la violence ancrée dans les esprits. Elle est entretenue par le système culturel faisant de l’homme, un sexe fort à qui tout est permis. A chaque fois que l’homme exprime alors des intentions sexuelles agressives, il a tendance à faire usage de la force physique ou morale dès que la femme refuse de satisfaire ses pulsions sexuelles et autoritaires. Le meurtre après viol est une des conséquences de cette violence masculine. Le refus du viol par la résistance se transforme souvent en meurtre. La vague de viols meurtriers traduit la présence de cette culture de la violence dans la société Sénégalaise et cette domination culturelle de la femme par l’homme. Cette culture est à la fois rurale et urbaine. Elle est présente dans tout le tissu social, culturel et religieux du Sénégal. Elle constitue la racine véritable du cycle de la violence faite aux femmes.
Mamadou Sy Albert