COALITION NAW: Des inspirations tirées de la Charte du Mandé, de Thierno Souleymane Baal et du Cnri

Vendredi 21 Juillet 2017

Dans le contrat de législature qu’il propose aux électeurs sénégalais, la coalition ‘’Ndawi Askan-Wi’’ projette l’avènement d’une Assemblée nationale de «type nouveau» s’inspirant des dispositions fort anciennes mais pertinentes du Serment des Chasseurs plus connu sous le nom de Charte du Mandé (1222), des Recommandations de Thierno Souleymane Baal (1776) ainsi que des principes plus récents édictés par la Charte de Gouvernance démocratique des Assises Nationales et l’Avant-projet de Constitution proposé par la Commission Nationale de Réforme des Institutions (Cnri).


Ousmane Sonko avec le Dr Mohamed Sall (Mrds)
Cette coalition dont la tête de liste est Ousmane Sonko, regroupe d’autres leaders comme Dialo Diop du Rassemblement national démocratique (Rnd), Madièye Mbodji (Yonou Askan-Wi), Ibrahima Fall (Taxaw Teem), Mohamed Sall du Mouvement de la réforme pour le développement social <w(Mrds).
 
Devant ce qui est considéré comme l’urgence et les enjeux d’une «Assemblée nationale de rupture » – la douzième est fortement décriée – la coalition Ndawi askan wi (Naw) veut ressusciter les dispositions combinées «fort anciennes mais pertinentes» de plusieurs figures historiques sénégalaises et africaines. Notamment, le «Serment des Chasseurs» évoqué comme la Charte du Mandé (1222), les «Recommandations» du marabout Thierno Souleymane Baal (1776).
 
La coalition Naw veut également s’appuyer sur le Charte de Gouvernance démocratique des Assises Nationales ainsi que sur l’Avant-projet de constitution proposé par la Commission nationale de Réforme des Institutions (Cnri) du Pr Amadou Makhtar Mbow.
 
En prenant en compte «tout autre document de référence d’essence démocratique, républicaine, patriotique et panafricaniste», Sonko et ses alliés «demandent au peuple sénégalais souverain de leur accorder sa confiance, en leur donnant la majorité des suffrages lors des élections législatives du 30 juillet 2017.»
 
En effet, lit-on dans le contrat de législature, «nos compatriotes disposent, pour la première fois, de l’opportunité historique de donner le coup de grâce au  système agonisant du Parti-Etat, qui continue de ruiner notre peuple depuis plus d’un demi-siècle.»
 
Aujourd’hui, indiquent-ils, «la configuration politique du prochain scrutin est inédite car elle est caractérisée non seulement par le reniement avéré des engagements préélectoraux répétés du Président Macky Sall à l’occasion du référendum biaisé du 20 mars 2016, mais aussi et surtout par le regroupement au sein de la mouvance présidentielle, Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) de la quasi-totalité des fossoyeurs qui se sont succédé à la tête du pays depuis l’indépendance formelle de 1960 et à la faveur des alternances trahies de 2000 et 2012.»
 
Du reste, «l’avènement d’une nouvelle majorité parlementaire ne sera que la première étape d’une nécessaire et urgente refondation d’un Etat réellement souverain, démocratique et républicain, préalable à un changement de cap politique, indispensable au  redressement salutaire du pays.»
 
Tirant des leçons de la législature finissante, la coalition Naw promet d’enclencher des «initiatives parlementaires pour une gouvernance souveraine, démocratique et participative dans une assemblée nationale réhabilitée (…) dans le cadre de la séparation et de l’équilibre effectifs des pouvoirs Législatif, Exécutif et Judiciaire» tout en oeuvrant à ce que l’assemblée issue des urnes au soir du 30 juillet joue «réellement son rôle», se positionne comme indépendante de l’Exécutif, «plus représentative des aspirations du peuple, moderne et efficace.»
 
Grâce à l’adoption promise d’un nouveau règlement intérieur en cas de victoire, la coalition Naw s’engage à institutionnaliser une culture de reddition des comptes à tous les niveaux. (Abdoulaye Mbow, Nouvel Hebdo)
 
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