COVID-19 : Le Royaume-Uni durcit les conditions d’entrée au pays

Lundi 18 Janvier 2021

Le gouvernement s’est fixé comme objectif de vacciner d’ici à la mi-février 15 millions de personnes prioritaires : les plus de 70 ans, les résidents des maisons de retraite et leurs soignants, ainsi que les personnels de santé en première ligne.
 
Test obligatoire à l’arrivée
 
Pour lutter contre l’arrivée de nouveaux variants, le Royaume-Uni impose depuis lundi matin un test négatif et une quarantaine de dix jours pour toutes les arrivées en provenance de l’étranger. Les exemptions pour les pays les moins touchés sont ainsi suspendues.
 
Selon le Sunday Times, le gouvernement envisage de consigner les arrivants dans des hôtels à leurs frais, ou même d’utiliser géolocalisation et reconnaissance faciale.
 
Plus de quatre millions de personnes ont déjà été vaccinées depuis le lancement début décembre de la campagne de vaccination, a indiqué le premier ministre Boris Johnson sur les télévisions britanniques.  
 
Les 70 ans et plus admissibles au vaccin
 
Alors que la vaccination visait jusqu’à présent les maisons de retraite, les plus de 80 ans et les personnels médicaux, les centres de vaccination disposent désormais de l’approvisionnement et de la capacité nécessaires pour commencer à vacciner « les plus de 70 ans et les personnes extrêmement vulnérables », a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué.  
 
Frappé par un variant du virus jusqu’à 70 % plus contagieux selon les autorités sanitaires, le Royaume-Uni déplore le plus lourd bilan en Europe avec près de 90 000 morts. Les contaminations dépassent les 3,4 millions.  
 
Accusé depuis le début de la crise d’avoir confiné trop tard, déconfiné trop vite, ignoré l’avis des scientifiques, le gouvernement du conservateur Boris Johnson concentre ses efforts sur la vaccination de masse pour sortir des confinements en place.
 
Le chef de l’exécutif a souligné que « 140 vaccins par minute » étaient administrés dans le pays, son ministre de la Santé Matt Hancock soulignant que plus de la moitié des plus de 80 ans et des résidents des maisons de retraite ont déjà été vaccinés.  
 
Mais dans le même temps, une personne atteinte de la COVID-19 est admise à l’hôpital toutes les 30 secondes, a indiqué M. Hancock lors d’une conférence de presse. Près de 37 500 malades au total sont hospitalisés, du jamais-vu depuis le début de la pandémie, soumettant le service de santé à une intense pression.
 
Vaccinations dans une cathédrale
 
Malgré l’espoir que « les choses soient très différentes au printemps », Boris Johnson a prévenu que la levée des restrictions serait « progressive » car la situation reste « précaire ».  
 
Pour vacciner le plus largement, le Royaume-Uni, premier pays occidental à avoir entamé le processus, a décidé de différer jusqu’à douze semaines la deuxième dose.  Il espère pouvoir vacciner toute la population adulte d’ici à septembre, selon Matt Hancock.
 
Outre les hôpitaux, les centres médicaux et les pharmacies, il recourt à des centres de vaccination de masse-dix supplémentaires ont ouvert lundi, en plus des sept opérant depuis une semaine, dont un dans la cathédrale de Blackburn, dans le Lancashire (nord-ouest).  
 
« À pleine capacité, nous pourrons traiter des milliers de personnes chaque semaine dans ces centres », a souligné Amanda Doyle, responsable du système de soins du Lancashire et du South Cumbria.
 
Pour Kevin McGee, directeur général des hôpitaux d’East Lancashire « ce n’est qu’en vaccinant l’ensemble de notre population que nous éviterons aux gens d’arriver à l’hôpital avec la COVID-19 et de se retrouver en soins intensifs. C’est vraiment le début de la fin ».
 
Le gouvernement a aussi décidé d’élargir « d’ici la fin janvier » les plages horaires avec un projet pilote de vaccination 24 heures sur 24 dans les hôpitaux de Londres, a indiqué lundi sur Sky News le secrétaire d’État à la vaccination Nadhim Zahawi.  
 
Cependant, l’annonce la semaine dernière de retards de livraison pour le vaccin du groupe américain Pfizer inquiète. Le premier ministre gallois Mark Drakeford a expliqué lundi sur la BBC économiser les doses du vaccin américain pour ne pas se retrouver sans stock début février. (AFP)
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