Bruxelles - L'Union européenne s'apprête à sanctionner sept hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC) accusés d'y entraver le processus démocratique, à l'approche du 20 décembre, terme du mandat du président Joseph Kabila, ont indiqué vendredi plusieurs sources européennes.
Les gels d'avoirs et interdictions de séjour dans l'UE ciblant ces sept personnalités --essentiellement des responsables sécuritaires, selon l'une de ces sources-- pourraient être décidés lundi à l'occasion d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des 28.
Les sanctions seront certainement sur la table, a déclaré un haut responsable européen. Et elles devraient être adoptées, d'après un diplomate.
Au niveau technique, c'est prêt, mais la décision politique doit être prise par les ministres, a tempéré un autre diplomate européen, s'exprimant lui aussi sous couvert de l'anonymat.
Selon lui, une petite minorité parmi les 28 souhaiterait attendre jusqu'au 20 décembre pour voir si la médiation en cours menée par l'épiscopat catholique congolais peut déboucher sur une sortie de crise.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001 et ne donne aucun signe de vouloir en partir, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Le 20 décembre marque la fin de son mandat, mais l'élection présidentielle n'aura pas lieu cette année comme initialement prévu, ce que l'opposition dénonce depuis déjà des mois.
« Effet dissuasif notable »
L'objectif des négociations en cours à Kinshasa est de trouver un accord permettant d'organiser une transition jusqu'à l'élection du successeur de M. Kabila, dont l'UE souhaite qu'elle intervienne le plus tôt possible en 2017.
En décidant de sanctions individuelles contre des proches du président, les pays de l'UE mettraient ainsi leurs menaces à exécution.
Le 17 octobre, les 28 chefs de la diplomatie s'étaient dits prêts à sanctionner ceux qui sont responsables de graves violations des droits de l'homme (...) ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants.
Parmi les sept personnalités ciblées, certaines le sont pour le rôle prépondérant dans la répression meurtrière des manifestations d'opposants en septembre, d'autres parce qu'elles entravent la tenue d'élections, selon plusieurs sources.
Les 19 et 20 septembre, des émeutes avaient éclaté à Kinshasa en marge d'une manifestation du Rassemblement de l'opposition constitué autour du parti d'Étienne Tshisekedi, opposant historique en RDC. Une cinquantaine de personnes avaient été tuées.
L'opposition brandit la menace de nouvelles manifestations pour faire partir Joseph Kabila, ce qui pourrait replonger l'ancienne colonie belge --déjà ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003-- dans une spirale de violence incontrôlable.
Dans un communiqué publié vendredi, plusieurs ONG internationales, parmi lesquelles Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) ou encore Reporters sans frontières (RSF) ont appelé l'Europe a emboîter le pas aux États-Unis qui ont déjà pris des sanctions ciblées contre trois responsables sécuritaires congolais.
Jugeant que ces mesures américaines ont eu un effet dissuasif notable et ont ébranlé les personnes impliquées le communiqué appelle l'Union européenne et Washington à étendre les sanctions ciblées contre les personnes principalement responsables de la récente répression violente et d'autres violations graves des droits humains en République démocratique du Congo.
Les gels d'avoirs et interdictions de séjour dans l'UE ciblant ces sept personnalités --essentiellement des responsables sécuritaires, selon l'une de ces sources-- pourraient être décidés lundi à l'occasion d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des 28.
Les sanctions seront certainement sur la table, a déclaré un haut responsable européen. Et elles devraient être adoptées, d'après un diplomate.
Au niveau technique, c'est prêt, mais la décision politique doit être prise par les ministres, a tempéré un autre diplomate européen, s'exprimant lui aussi sous couvert de l'anonymat.
Selon lui, une petite minorité parmi les 28 souhaiterait attendre jusqu'au 20 décembre pour voir si la médiation en cours menée par l'épiscopat catholique congolais peut déboucher sur une sortie de crise.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001 et ne donne aucun signe de vouloir en partir, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Le 20 décembre marque la fin de son mandat, mais l'élection présidentielle n'aura pas lieu cette année comme initialement prévu, ce que l'opposition dénonce depuis déjà des mois.
« Effet dissuasif notable »
L'objectif des négociations en cours à Kinshasa est de trouver un accord permettant d'organiser une transition jusqu'à l'élection du successeur de M. Kabila, dont l'UE souhaite qu'elle intervienne le plus tôt possible en 2017.
En décidant de sanctions individuelles contre des proches du président, les pays de l'UE mettraient ainsi leurs menaces à exécution.
Le 17 octobre, les 28 chefs de la diplomatie s'étaient dits prêts à sanctionner ceux qui sont responsables de graves violations des droits de l'homme (...) ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants.
Parmi les sept personnalités ciblées, certaines le sont pour le rôle prépondérant dans la répression meurtrière des manifestations d'opposants en septembre, d'autres parce qu'elles entravent la tenue d'élections, selon plusieurs sources.
Les 19 et 20 septembre, des émeutes avaient éclaté à Kinshasa en marge d'une manifestation du Rassemblement de l'opposition constitué autour du parti d'Étienne Tshisekedi, opposant historique en RDC. Une cinquantaine de personnes avaient été tuées.
L'opposition brandit la menace de nouvelles manifestations pour faire partir Joseph Kabila, ce qui pourrait replonger l'ancienne colonie belge --déjà ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003-- dans une spirale de violence incontrôlable.
Dans un communiqué publié vendredi, plusieurs ONG internationales, parmi lesquelles Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) ou encore Reporters sans frontières (RSF) ont appelé l'Europe a emboîter le pas aux États-Unis qui ont déjà pris des sanctions ciblées contre trois responsables sécuritaires congolais.
Jugeant que ces mesures américaines ont eu un effet dissuasif notable et ont ébranlé les personnes impliquées le communiqué appelle l'Union européenne et Washington à étendre les sanctions ciblées contre les personnes principalement responsables de la récente répression violente et d'autres violations graves des droits humains en République démocratique du Congo.