PARIS (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a accusé dimanche Nicolas Sarkozy de vouloir transformer la primaire de la droite en référendum sur l'islam et de se placer sur le terrain du Front national.
Devant 150 responsables du PS en séminaire de rentrée, il a fustigé le programme "autoritaire" et "inégalitaire" du camp des Républicains (LR), qui prépare sa primaire de novembre pour l'élection présidentielle de 2017.
"Nicolas Sarkozy a décidé de transformer la primaire de la droite en un référendum pour ou contre l'islam (...) Alain Juppé veut faire un référendum contre Nicolas Sarkozy", a-t-il lancé à propos des deux favoris des sondages à droite. Aux yeux du patron du PS, le projet de la droite "à la fois autoritaire et inégalitaire (...) innerve, structure, constitue l'ensemble de la droite dans une proximité terrible et dans une confusion incroyable avec le Front national".
En s'attaquant à "l'assistanat" et en supprimant l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le programme des Républicains vise selon lui à "créer la société des riches".
Mais c'est sur les questions de société que le Premier secrétaire a d'abord attaqué le camp averse. "Sondagiairement habile" mais "terrifiant" sur le fond, le projet de Nicolas Sarkozy est selon lui "une remise en cause de notre pacte républicain" et "de la possibilité du vivre ensemble."
"On veut construire une société où ce que l'on appelle les communautés seraient séparées", a accusé Jean-Christophe Cambadélis. "On veut la 'libanisation' française."
Principalement dirigé contre l'ancien président, son discours a également ciblé Alain Juppé, qui a fait ce week-end sa rentrée politique.
Jean-Christophe Cambadélis a ainsi rappelé que ce dernier était chef du gouvernement en 1997 lorsque fut débattue la loi du ministre de l'Intérieur de l'époque, Jean-Louis Debré visant, à réguler l'immigration.
DISCOURS DE HOLLANDE LE 8 SEPTEMBRE
Revenant à l'actualité, le patron du PS a toutefois dit apprécier que le maire de Bordeaux soit opposé à une loi sur le port du burkini, maillot de bain très couvrant porté par certaines femmes musulmanes.
La question du burkini, au cœur de la polémique de l'été, divise le gouvernement de Manuel Valls à l'orée d'une campagne présidentielle où les questions sécuritaires et identitaires s'annoncent centrales, sur fond de terrorisme islamiste.
Dans ce contexte, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement prendront la parole lundi à Colomiers (Haute-Garonne), sur le thème de la République.
"La démocratie et le terrorisme" sera par ailleurs le thème d'un discours que doit prononcer le président François Hollande le 8 septembre à Paris, à l'invitation de la Fondation Jean Jaurès, a-t-on appris à la direction du PS.
A huit mois de l'élection présidentielle, la rentrée de l'exécutif se mêle aux velléités exprimées à gauche pour contrer une éventuelle nouvelle candidature de François Hollande, qui prendra sa décision en décembre.
Une semaine après Arnaud Montebourg, un autre ancien ministre PS candidat à l'Elysée, Benoît Hamon, s'est exprimé ce week-end devant ses partisans, de même que le co-fondateur du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Ce dernier refuse de participer à la primaire que le PS veut organiser en janvier pour "juguler la fragmentation qui existe au sein de la gauche", a dit Jean-Christophe Cambadélis, selon qui "ces primaires doivent être loyales, transparentes et permettre au final le rassemblement".
En privé, le patron du PS se dit persuadé qu'Arnaud Montebourg, qui laisse planer le doute sur sa participation à ce scrutin interne, rentrera finalement dans le rang.
D'ici là, le PS organise des réunions dans toute la France jusqu'au 3 décembre, date d'un grand rassemblement populaire à Paris. Le parti majoritaire connaîtra, alors, le nom du vainqueur de la primaire de la droite.
Devant 150 responsables du PS en séminaire de rentrée, il a fustigé le programme "autoritaire" et "inégalitaire" du camp des Républicains (LR), qui prépare sa primaire de novembre pour l'élection présidentielle de 2017.
"Nicolas Sarkozy a décidé de transformer la primaire de la droite en un référendum pour ou contre l'islam (...) Alain Juppé veut faire un référendum contre Nicolas Sarkozy", a-t-il lancé à propos des deux favoris des sondages à droite. Aux yeux du patron du PS, le projet de la droite "à la fois autoritaire et inégalitaire (...) innerve, structure, constitue l'ensemble de la droite dans une proximité terrible et dans une confusion incroyable avec le Front national".
En s'attaquant à "l'assistanat" et en supprimant l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le programme des Républicains vise selon lui à "créer la société des riches".
Mais c'est sur les questions de société que le Premier secrétaire a d'abord attaqué le camp averse. "Sondagiairement habile" mais "terrifiant" sur le fond, le projet de Nicolas Sarkozy est selon lui "une remise en cause de notre pacte républicain" et "de la possibilité du vivre ensemble."
"On veut construire une société où ce que l'on appelle les communautés seraient séparées", a accusé Jean-Christophe Cambadélis. "On veut la 'libanisation' française."
Principalement dirigé contre l'ancien président, son discours a également ciblé Alain Juppé, qui a fait ce week-end sa rentrée politique.
Jean-Christophe Cambadélis a ainsi rappelé que ce dernier était chef du gouvernement en 1997 lorsque fut débattue la loi du ministre de l'Intérieur de l'époque, Jean-Louis Debré visant, à réguler l'immigration.
DISCOURS DE HOLLANDE LE 8 SEPTEMBRE
Revenant à l'actualité, le patron du PS a toutefois dit apprécier que le maire de Bordeaux soit opposé à une loi sur le port du burkini, maillot de bain très couvrant porté par certaines femmes musulmanes.
La question du burkini, au cœur de la polémique de l'été, divise le gouvernement de Manuel Valls à l'orée d'une campagne présidentielle où les questions sécuritaires et identitaires s'annoncent centrales, sur fond de terrorisme islamiste.
Dans ce contexte, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement prendront la parole lundi à Colomiers (Haute-Garonne), sur le thème de la République.
"La démocratie et le terrorisme" sera par ailleurs le thème d'un discours que doit prononcer le président François Hollande le 8 septembre à Paris, à l'invitation de la Fondation Jean Jaurès, a-t-on appris à la direction du PS.
A huit mois de l'élection présidentielle, la rentrée de l'exécutif se mêle aux velléités exprimées à gauche pour contrer une éventuelle nouvelle candidature de François Hollande, qui prendra sa décision en décembre.
Une semaine après Arnaud Montebourg, un autre ancien ministre PS candidat à l'Elysée, Benoît Hamon, s'est exprimé ce week-end devant ses partisans, de même que le co-fondateur du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Ce dernier refuse de participer à la primaire que le PS veut organiser en janvier pour "juguler la fragmentation qui existe au sein de la gauche", a dit Jean-Christophe Cambadélis, selon qui "ces primaires doivent être loyales, transparentes et permettre au final le rassemblement".
En privé, le patron du PS se dit persuadé qu'Arnaud Montebourg, qui laisse planer le doute sur sa participation à ce scrutin interne, rentrera finalement dans le rang.
D'ici là, le PS organise des réunions dans toute la France jusqu'au 3 décembre, date d'un grand rassemblement populaire à Paris. Le parti majoritaire connaîtra, alors, le nom du vainqueur de la primaire de la droite.