Très tôt lundi matin, à Matouké dans la région camerounaise du Littoral, des éléments des forces de sécurité sont tombés dans une embuscade tendue par des séparatistes anglophones. Il est rare que les sécessionnistes anglophones lancent des attaques du côté francophone. Mais ce n'est pas la première fois qu'un tel incident survient dans le département de Moungo.
Si cette attaque meurtrière dans la localité de Matouké, aux premières heures du 1er mai, préoccupe les autorités camerounaises, elles n'ont pourtant pas encore réagi. Pendant le défilé de la Fête internationale du travail à Douala, des membres des forces de sécurité évoquaient ce nouveau drame. On entendait gendarmes et policiers en parler entre eux, pendant que nombre des travailleurs mobilisés sur la place des fêtes de Bessékè n'étaient encore au courant de rien.
Mais avant la fin de la journée, la nouvelle a été largement diffusée, faisant état de trois morts du côté des militaires, auxquels s'ajoutent un officier introuvable et un civil tué.
Au lendemain de ce drame qui a entaché la fête du travail au Cameroun, le calme règne dans le département du Moungo où est survenue l'attaque meurtrière. Au moins un détachement du Bataillon d'intervention rapide a été aussitôt envoyé en poste avancé pour soutenir les forces déjà présentes sur le terrain. (DW)