L'armée israélienne est accusée de nouveaux tirs contre des positions des casques bleus au Liban. Après cette attaque, dénoncée par la diplomatie française, l'ambassadeur d'Israël a été convoqué à Paris, a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué vendredi 11 octobre.
L'attaque de trop. Une tour de guet des forces onusiennes, en place au Liban depuis 2006 pour faire respecter le cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, a été la cible de tirs israéliens. Une nouvelle attaque, en trois jours, qui a blessé deux Casques bleus sri-lankais – deux Indonésiens avaient déjà été blessés jeudi – et poussé le Quai d'Orsay à réagir.
"La France convoque ce jour l’ambassadeur d’Israël en France au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères", a indiqué la diplomatie française dans un communiqué, vendredi 11 octobre.
"Deux casques bleus ont été blessés ce jour, selon un bilan provisoire, après un nouveau tir israélien contre une tour de guet de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) à Naqoura. L’un d’entre eux se trouve dans un état critique", a précisé le Quai d'Orsay, avant de taper du poing sur la table : "Ces attaques constituent des violations graves du droit international et doivent cesser immédiatement."
"Une violation du droit international humanitaire", selon le SG de l'ONU
Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a condamné depuis le Laos cette nouvelle attaque. "C'est une violation du droit international humanitaire", a-t-il déclaré. "Les casques bleus doivent être protégés par toutes les parties du conflit."
L'armée israélienne s'est exprimée auprès du Times of Israel et a indiqué qu'une enquête était en cours au sujet de cet "incident". "Il y a peu de temps, un rapport a été reçu concernant des dommages causés à l’avant-poste de la Finul dans la région de Naqoura.
Selon le rapport, deux membres du personnel de la Finul ont été blessés à la suite des dommages causés à l’avant-poste. L’incident fait l’objet d’une enquête et les détails sont en cours d’examen.