Caution, nationalité, parrainages : Le Mali a un nouveau code électoral

Dimanche 11 Septembre 2016

(Xinhua)  L'Assemblée nationale du Mali a adopté vendredi le nouveau code électoral par 78 voix contre 28, après des débats très houleux. Sur deux articles phares de ce nouveau code, analysent des observateurs, "les députés ont plutôt coupé la poire en deux".
 
C'est le cas du nombre de parrainages de députés nécessaires pour valider une candidature à la présidentielle. La loi adoptée le maintient à 10 au lieu des 15 proposés dans le projet initial.

Quant à la caution pour chaque candidat à la présidentielle, elle passe de 10 à 25 millions de francs CFA (17.000 à 43.000 dollars). Le projet de loi proposait 35 millions de francs CFA (60.000 dollars).
 
Autres innovations du code : les femmes seront désormais mieux représentées sur les listes électorales, tandis que les élections communales pourront aussi être organisées "de manière éclatée, c'est-à-dire dans certaines localités et pas dans d'autres au même moment".

Le nouveau texte prévoit également que les candidats à la prochaine élection présidentielle doivent "être de nationalité malienne d'origine".
 
Pour le gouvernement, cette révision de la loi électorale vise à prendre en compte les orientations politiques et institutionnelles de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger.

Il s'agit notamment d'élire les conseillers de cercle au suffrage universel direct comme pour les autres niveaux de collectivités territoriales.
 
En outre, la nouvelle loi intègre quelques innovations comme l'institution de commissions électorales régionales au sein de la Commission nationale, l'extension de la possibilité d'organiser les scrutins à des dates différentes de toutes les autres élections des collectivités territoriales ou encore le vote par anticipation des militaires.

Pour la majorité qui a voté en faveur du texte, "le nouveau code électoral renforce la démocratie malienne". Quant à l'opposition et une frange de la majorité présidentielle, elles estiment qu'il s'agit d'un "recul démocratique".
 
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