Le Président Condé en voiture avec les putschistes
Si la démocratie est considérée comme le meilleur des systèmes représentatifs, elle doit pouvoir subir un aggiornamento dans son fonctionnement. Elle devrait donc pouvoir prendre en compte une doctrine punitive apte à annihiler les appétits de pouvoir irrépressibles de certains gouvernants et de leur cour. A ce titre, la manipulation des institutions, la politisation de l’administration par la corruption de hauts fonctionnaires placés à la tête de services publics stratégiques, les ruses volontaires contre la Constitution devraient constituer des éléments légitimes de destitution des fauteurs de troubles publics.
La Guinée d’Alpha Condé est un cas flagrant et pathologique d’une dérive présidentielle porteuse de chienlit, mais aussi et surtout propagatrice d’un système de violences simplement assis sur la fidélité des forces de sécurité et de leurs instruments de répression, sur des juges corrompus peu désireux de quitter leur confort, etc. La brutalité avec laquelle il a détricoté en sa faveur les fondamentaux du principe de conservation du pouvoir, au mépris de ses serments solennels devant la Cour constitutionnelle de Guinée, n’a jamais été justement sanctionnée par la «communauté internationale». Condé a fini par «normaliser» son pouvoir sans coup férir, emprisonnant des opposants, fauchant des manifestants, dans l’indifférence calculée des « gardiens du temple » de l’ordre constitutionnel, l’Union africaine et la Cédéao.
Si des pouvoirs déviants comme celui d’Alpha Condé sont assez puissants pour se maintenir illégitimement au pouvoir et suffisamment agressifs pour mater toute révolte populaire légitime, il est alors temps que des institutions fortes et transversales à la société comme l’armée soient en mesure de jouer un rôle plus essentiel que celui qui les confine dans les casernes. En clair, il est indispensable que la matrice sociopolitique appelée «Armée-Nation» devienne un des garants fondamentaux du respect des normes de fonctionnement démocratique des institutions dont celle représentées par le Président de la République et l’Assemblée nationale. Sinon, c’est la perpétuation des instabilités qui est ainsi favorisée, au détriment des exigences de construction du développement économique et social de nos pays africains.
Un coup d’Etat, qu’il soit militaire ou civil, n’est jamais une bonne nouvelle, et nulle part dans le monde. Mais celui qui vient d’emporter Alpha Condé, la Guinée en avait vraiment besoin afin que la gouvernance par l’absurde et la ruse ne jouissent plus de cette prime à l’impunité représentée par le putsch civil et constitutionnel. La chute du Professeur, naguère opposant historique dont l’arrivée au pouvoir avait suscité énormément d’espoir en Guinée, ne devrait laisser personne indifférent. Sa gouvernance autoritaire dont l’emblème fut son passage en force pour un troisième mandat auquel il n’avait pas droit selon la Constitution guinéenne est un modèle en vigueur dans la région ouest-africaine. Pour certains chefs d’Etat, c’est un avertissement sans frais pendant qu’il est encore temps.
La Guinée d’Alpha Condé est un cas flagrant et pathologique d’une dérive présidentielle porteuse de chienlit, mais aussi et surtout propagatrice d’un système de violences simplement assis sur la fidélité des forces de sécurité et de leurs instruments de répression, sur des juges corrompus peu désireux de quitter leur confort, etc. La brutalité avec laquelle il a détricoté en sa faveur les fondamentaux du principe de conservation du pouvoir, au mépris de ses serments solennels devant la Cour constitutionnelle de Guinée, n’a jamais été justement sanctionnée par la «communauté internationale». Condé a fini par «normaliser» son pouvoir sans coup férir, emprisonnant des opposants, fauchant des manifestants, dans l’indifférence calculée des « gardiens du temple » de l’ordre constitutionnel, l’Union africaine et la Cédéao.
Si des pouvoirs déviants comme celui d’Alpha Condé sont assez puissants pour se maintenir illégitimement au pouvoir et suffisamment agressifs pour mater toute révolte populaire légitime, il est alors temps que des institutions fortes et transversales à la société comme l’armée soient en mesure de jouer un rôle plus essentiel que celui qui les confine dans les casernes. En clair, il est indispensable que la matrice sociopolitique appelée «Armée-Nation» devienne un des garants fondamentaux du respect des normes de fonctionnement démocratique des institutions dont celle représentées par le Président de la République et l’Assemblée nationale. Sinon, c’est la perpétuation des instabilités qui est ainsi favorisée, au détriment des exigences de construction du développement économique et social de nos pays africains.
Un coup d’Etat, qu’il soit militaire ou civil, n’est jamais une bonne nouvelle, et nulle part dans le monde. Mais celui qui vient d’emporter Alpha Condé, la Guinée en avait vraiment besoin afin que la gouvernance par l’absurde et la ruse ne jouissent plus de cette prime à l’impunité représentée par le putsch civil et constitutionnel. La chute du Professeur, naguère opposant historique dont l’arrivée au pouvoir avait suscité énormément d’espoir en Guinée, ne devrait laisser personne indifférent. Sa gouvernance autoritaire dont l’emblème fut son passage en force pour un troisième mandat auquel il n’avait pas droit selon la Constitution guinéenne est un modèle en vigueur dans la région ouest-africaine. Pour certains chefs d’Etat, c’est un avertissement sans frais pendant qu’il est encore temps.