GENEVE (Reuters) - Les violences ethniques en Centrafrique risquent de mener à un conflit majeur si rien n'est fait pour désarmer les rebelles et les miliciens, préviennent des experts de l'Onu dans un rapport publié vendredi.
Le pays est en proie à des violences depuis le renversement du président François Bozizé en 2013, chassé par des rebelles musulmans. Les affrontements entre d'anciens rebelles de la Séléka et des milices chrétiennes anti-balaka ont fait plusieurs milliers de morts, et un cinquième de la population de Centrafrique a été déplacée.
Le groupe de travail des Nations unies sur les mercenaires et les combattants étrangers estime que le risque est élevé que la situation dégénère en conflit si les groupes de combattants étrangers, aux côtés des milices locales, ne sont pas démantelés.
Les forces nationales de sécurité sont trop faibles pour lutter contre les groupes armées et empêcher le débordement vers les pays voisins. Les casques bleus, dont le nombre dépasse à peine les 10.000 soldats, n'ont pas réussi à convaincre les habitants de leur efficacité, peut-on lire dans le rapport.
Un rapport publié jeudi par Amnesty international évoque des viols et meurtres systématiques de civils lors de purges ethniques.
"Les civils ne sont pas des victimes accidentelles de ce conflit mais des cibles directes. Pour que le mandat des Nations unies en République centrafricaine ait un sens, il faut qu’ils soient mieux protégés", a déclaré Joanne Mariner, conseillère principale sur la réaction aux crises à Amnesty International.
Selon le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) est en sous-effectif. "Nous avons un plafond de personnel militaire bien en dessous de ce dont nous avons besoin", a ajouté Jean-Pierre Lacroix vendredi à Genève.
Les effectifs de la Minusca, plafonnés à 10.750 soldats, sont même en réalité inférieurs à ce chiffre: la mission ne compte actuellement que 10.098 casques bleus sur le terrain, d'après un rapport récent de l'Onu.
"Nous assistons à une hausse (...) très négative et antagoniste des messages appelant à l'élimination des 'étrangers', plaçant les ethnies ou les groupe religieux les uns contre les autres", a ajouté Jean-Pierre Lacroix.
Le rapport du groupe de travail de l'Onu précise que le mot "étrangers" est utilisé pour qualifier les musulmans.
Le pays est en proie à des violences depuis le renversement du président François Bozizé en 2013, chassé par des rebelles musulmans. Les affrontements entre d'anciens rebelles de la Séléka et des milices chrétiennes anti-balaka ont fait plusieurs milliers de morts, et un cinquième de la population de Centrafrique a été déplacée.
Le groupe de travail des Nations unies sur les mercenaires et les combattants étrangers estime que le risque est élevé que la situation dégénère en conflit si les groupes de combattants étrangers, aux côtés des milices locales, ne sont pas démantelés.
Les forces nationales de sécurité sont trop faibles pour lutter contre les groupes armées et empêcher le débordement vers les pays voisins. Les casques bleus, dont le nombre dépasse à peine les 10.000 soldats, n'ont pas réussi à convaincre les habitants de leur efficacité, peut-on lire dans le rapport.
Un rapport publié jeudi par Amnesty international évoque des viols et meurtres systématiques de civils lors de purges ethniques.
"Les civils ne sont pas des victimes accidentelles de ce conflit mais des cibles directes. Pour que le mandat des Nations unies en République centrafricaine ait un sens, il faut qu’ils soient mieux protégés", a déclaré Joanne Mariner, conseillère principale sur la réaction aux crises à Amnesty International.
Selon le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) est en sous-effectif. "Nous avons un plafond de personnel militaire bien en dessous de ce dont nous avons besoin", a ajouté Jean-Pierre Lacroix vendredi à Genève.
Les effectifs de la Minusca, plafonnés à 10.750 soldats, sont même en réalité inférieurs à ce chiffre: la mission ne compte actuellement que 10.098 casques bleus sur le terrain, d'après un rapport récent de l'Onu.
"Nous assistons à une hausse (...) très négative et antagoniste des messages appelant à l'élimination des 'étrangers', plaçant les ethnies ou les groupe religieux les uns contre les autres", a ajouté Jean-Pierre Lacroix.
Le rapport du groupe de travail de l'Onu précise que le mot "étrangers" est utilisé pour qualifier les musulmans.