Le Président de la République, Macky Sall et sa majorité ont mis l’ancien maire de Dakar en prison pour des raisons politiques. Libérer un adversaire constitue un devoir républicain auquel se sont soumis tous ses prédécesseurs.
Le mode des règlements politiques de conflits entre des adversaires luttant pour la préservation ou la conquête du pouvoir étatique le plus récurrent au Sénégal est l’emprisonnement de l’ennemi. Le sort de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est fortement inscrit dans cette logique infernale de la vie politique au Sénégal. L’ancien Président de la République, Léopold Sédar Senghor a choisi de mettre en prison, l’ancien Président du Conseil, Mamadou Dia. L’ancien Premier Ministre, Idrissa Seck, sera en prison sous le règne de la première alternance politique. L’époque du Président de la République, Abdou Diouf n’a point échappé à la règle avec les emprisonnements répétés de l’ancien chef de l’opposition sénégalaise, le Président Abdoulaye Wade. L’actuel Président de la République, Macky Sall, a fait emprisonner l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Ce sont là des modes d’expression récurrente de résolution de conflits ouverts entre des acteurs politiques. Les raisons évoquées varient naturellement d’un régime à un autre. Le coup d’Etat, le trouble à l’ordre public, le détournement d’objectif, la mauvaise gestion des affaires constituent, divers motifs politiques et judiciaires, évoqués pour mettre hors d’état de nuire un adversaire réel ou potentiel.
Tous ces règlements de comptes personnels entre un chef d’Etat en exercice et son rival politique se sont dénoués devant les tribunaux. La dimension politique de ces modes anti-démocratiques de gestion de conflits politiques nourris par des divergences et des ambitions nationales, ne souffre pour autant de doute. C’est le cas de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Par son parcours politique exemplaire, par son ambition, par ses intentions politiques déclarées, il a démontré son engagement à rester fidèle au socialisme démocratique, à ses valeurs et au changement de gouvernance dans la loyauté et le respect de ses différences avec ses adversaires.
Il a mené des batailles politiques en âme et conscience à l’intérieur de la formation socialiste. Il a assumé ainsi cette volonté politique inébranlable avant et pendant l’exercice de sa fonction de maire. C’est cet engagement militant au service de ses convictions intimes d’un citoyen libre dans ses choix qui serait à la base des conflits ouverts entre lui et la Direction du Parti Socialiste, d’une part, avec le pouvoir étatique et la coalition Benno Bokk Yaakaar, d’autre part.
La gestion suspecte de la mairie de la capitale Dakarois sera le prétexte idéal pour le mettre hors d’état de nuire aux intérêts partisans du Parti Socialiste et du pouvoir de la seconde alternance. En décidant d’être candidat-Président à la présidentielle de février 2019, il a probablement ouvert le chemin de son emprisonnement programmé. Il est désormais en prison pour avoir exprimé son ambition de diriger son pays.
Tout son combat politique est désormais hypothéqué par la volonté de la majorité et de ses adversaires. Il est en prison pour des raisons politiques. Libérer Khalifa Ababacar Sall, une des nombreuses victimes des faiblesses notoires de notre système politique et de ses modes de gestion partisans des conflits entre des adversaires, est une exigence politique. C’est un devoir républicain.
Le Président de la République en exercice ne peut faire moins que ses prédécesseurs. Tous les anciens Présidents de la République du Sénégal qui ont mis leurs adversaires en prison, ont fini par se rendre compte de l’évidence des manquements commis pour des raisons d’Etat et des intérêts partisans. L’emprisonnement de l’adversaire pour des motifs crypto-personnels et pour des raisons politiques partisanes, affaiblit en réalité la démocratie pluraliste et fragilise la République de la liberté d’expression et de pensée. Khalifa Ababacar Sall n’a point sa place en prison. Notre système démocratique et les valeurs Républicaines dictent son élargissement sans condition.
Le Sénégal a besoin de sa présence politique, de son projet de société et de sa contribution à la construction d’une République respectueuse des valeurs de liberté et de la critique constructive de la gouvernance publique.
Mamadou Sy Albert
Le mode des règlements politiques de conflits entre des adversaires luttant pour la préservation ou la conquête du pouvoir étatique le plus récurrent au Sénégal est l’emprisonnement de l’ennemi. Le sort de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est fortement inscrit dans cette logique infernale de la vie politique au Sénégal. L’ancien Président de la République, Léopold Sédar Senghor a choisi de mettre en prison, l’ancien Président du Conseil, Mamadou Dia. L’ancien Premier Ministre, Idrissa Seck, sera en prison sous le règne de la première alternance politique. L’époque du Président de la République, Abdou Diouf n’a point échappé à la règle avec les emprisonnements répétés de l’ancien chef de l’opposition sénégalaise, le Président Abdoulaye Wade. L’actuel Président de la République, Macky Sall, a fait emprisonner l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Ce sont là des modes d’expression récurrente de résolution de conflits ouverts entre des acteurs politiques. Les raisons évoquées varient naturellement d’un régime à un autre. Le coup d’Etat, le trouble à l’ordre public, le détournement d’objectif, la mauvaise gestion des affaires constituent, divers motifs politiques et judiciaires, évoqués pour mettre hors d’état de nuire un adversaire réel ou potentiel.
Tous ces règlements de comptes personnels entre un chef d’Etat en exercice et son rival politique se sont dénoués devant les tribunaux. La dimension politique de ces modes anti-démocratiques de gestion de conflits politiques nourris par des divergences et des ambitions nationales, ne souffre pour autant de doute. C’est le cas de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Par son parcours politique exemplaire, par son ambition, par ses intentions politiques déclarées, il a démontré son engagement à rester fidèle au socialisme démocratique, à ses valeurs et au changement de gouvernance dans la loyauté et le respect de ses différences avec ses adversaires.
Il a mené des batailles politiques en âme et conscience à l’intérieur de la formation socialiste. Il a assumé ainsi cette volonté politique inébranlable avant et pendant l’exercice de sa fonction de maire. C’est cet engagement militant au service de ses convictions intimes d’un citoyen libre dans ses choix qui serait à la base des conflits ouverts entre lui et la Direction du Parti Socialiste, d’une part, avec le pouvoir étatique et la coalition Benno Bokk Yaakaar, d’autre part.
La gestion suspecte de la mairie de la capitale Dakarois sera le prétexte idéal pour le mettre hors d’état de nuire aux intérêts partisans du Parti Socialiste et du pouvoir de la seconde alternance. En décidant d’être candidat-Président à la présidentielle de février 2019, il a probablement ouvert le chemin de son emprisonnement programmé. Il est désormais en prison pour avoir exprimé son ambition de diriger son pays.
Tout son combat politique est désormais hypothéqué par la volonté de la majorité et de ses adversaires. Il est en prison pour des raisons politiques. Libérer Khalifa Ababacar Sall, une des nombreuses victimes des faiblesses notoires de notre système politique et de ses modes de gestion partisans des conflits entre des adversaires, est une exigence politique. C’est un devoir républicain.
Le Président de la République en exercice ne peut faire moins que ses prédécesseurs. Tous les anciens Présidents de la République du Sénégal qui ont mis leurs adversaires en prison, ont fini par se rendre compte de l’évidence des manquements commis pour des raisons d’Etat et des intérêts partisans. L’emprisonnement de l’adversaire pour des motifs crypto-personnels et pour des raisons politiques partisanes, affaiblit en réalité la démocratie pluraliste et fragilise la République de la liberté d’expression et de pensée. Khalifa Ababacar Sall n’a point sa place en prison. Notre système démocratique et les valeurs Républicaines dictent son élargissement sans condition.
Le Sénégal a besoin de sa présence politique, de son projet de société et de sa contribution à la construction d’une République respectueuse des valeurs de liberté et de la critique constructive de la gouvernance publique.
Mamadou Sy Albert