Conditions tarifaires : 40,6% des clients de banque non informés des préalables (OQSF)

Mardi 24 Novembre 2020

 
L’analyse des enquêtes et le traitement des dossiers de médiation de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) révèle que 40,6% des structures concernées déplorent un manque d’informations préalables sur les conditions tarifaires au moment de leur entrée en relation avec leurs banques, a indiqué, mardi, à Dakar, Habib Ndao, secrétaire exécutif de cet organisme public.

"L’analyse des données de nos différentes enquêtes et des dossiers de médiation, montre que 40,6% des clients estiment n’avoir pas reçu d’informations préalables sur les conditions tarifaires de leur banque au moment" de leur entrée en relation avec cette dernière, a-t-il indiqué.
 
De même, "22,9% des clients interrogés ignorent les taux d’intérêt débiteurs qui sont appliqués sur leurs prêts", a ajouté M. Ndao au cours d’un atelier de formation et de sensibilisation des associations de consommateurs sur les services financiers.
 
Dans un contexte marqué par la mise en œuvre des politiques d’inclusion financière et sociale, la protection et l’éducation financière des clients demeurent des "préoccupations majeures pour les autorités publiques", a souligné le secrétaire exécutif de l’OQSF, instance consultative chargée de promouvoir la qualité des services financiers.
 
L’Observatoire de la qualité des services financiers est également chargé de favoriser l’amélioration de la qualité de la relation entre opérateurs de services financiers et usagers, mais aussi d’assurer une mission de médiation. 
 
Dans cette optique, a expliqué Habib Ndao, l’OQSF "se donne comme objectif de stimuler un mouvement permettant aux acteurs de l’écosystème financier de se parer, se comprendre, de lever les équivoques et ainsi, jeter les bases d’une relation mutuellement avantageuse".
 
A l’en croire, c’est "le meilleur moyen de protéger les intérêts des usagers dans une relation transparente, non passionnelle, non conflictuelle".
 
Aussi l’OQSF œuvre-t-elle "à renforcer les capacités des associations de consommateurs en les dotant de connaissances nécessaires à l’instauration de relations empreintes de confiance entre usagers et opérateurs de services financiers", a-t-il poursuivi.
 
Pour atteindre une croissance résiliente et inclusive, "l’inclusion financière constitue une réelle opportunité pour améliorer les conditions de vie des populations et par extension, pourrait être un facteur de développement humain, à travers un accès plus facile et à moindre coût des populations aux services financiers", a-t-il poursuivi.
 
"Je rêve d’un dépérissement progressif des contentieux financiers, un accès plus facile au crédit, à une tarification raisonnable et un remboursement plus régulier des crédits octroyés pour un secteur financier robuste", a conclu le secrétaire exécutif de l’OQSF. (APS)
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