États et ONG ont rendez-vous à l'Élysée ce jeudi 9 novembre pour discuter de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, au coeur de la guerre entre Israël et le Hamas. Lors de cette conférence humanitaire, Emmanuel Macron a appelé pour la première fois à "œuvrer pour un cessez-le-feu".
La situation des civils de Gaza inquiète. Alors que la nourriture et l’eau manquent dans l’enclave palestinienne, toujours soumise aux bombardements israéliens contre le Hamas, Emmanuel Macron a organisé à la hâte une conférence humanitaire à l’Élysée, rapporte Le Monde. Pas moins de 80 Etats et ONG se réunissent ce jeudi 9 novembre. Ensemble, ils vont tenter de trouver une issue à la situation humanitaire catastrophique de la bande de Gaza. En ouverture de cette conférence, le président français a appelé à "œuvrer à un cessez-le-feu", et ce, pour la première fois depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier.
"Face au terrorisme, Israël a le droit de se défendre et de protéger les siens", a d’abord abondé Emmanuel Macron, avant de demander de ne pas tomber dans "le piège du terrorisme" qui est de "céder à la violence et renoncer à nos valeurs".
"Aujourd’hui, la situation est grave et se dégrade chaque jour d’avantage. Dans l’immédiat, c’est à la protection des civils qu’il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez le feu", a demandé le chef de l’État lors de l'allocution en direct.
Le gouvernement israélien ne sera pas représenté à cette occasion. Mais le chef de l'État, qui s’est entretenu mardi avec Benyamin Netanyahou, le recontactera à l’issue de cette réunion. Le président palestinien sera également absent, mais le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, lui, est attendu.
"Obtenir des résultats tangibles"
Cette conférence, mise sur pied en moins d’une semaine à la demande du président de la République, a pour but de "mobiliser la communauté internationale afin d’obtenir des résultats tangibles et de répondre aux besoins les plus urgents".
Mais alors que la guerre entre Israël et le Hamas perdure et que 240 otages sont toujours aux mains de l’organisation islamiste palestinienne, cette conférence suscitait quelques doutes.
Si la France a déjà appelé plusieurs fois à une trêve humanitaire, elle n’avait en revanche toujours pas demandé de cessez-le-feu, au nom du droit à Israël de se défendre, avant la prise de parole du chef de l'Etat ce jeudi. De quoi susciter un malaise chez les diplomates français face à la colère ressentie dans certaines capitales arabes, précise Le Monde. Certains redoutaient même un boycott de cette conférence humanitaire. [6Medias]