Conflit en Libye : l’OIM préoccupée par le sort de 3.600 migrants dans des centres de détention

Jeudi 18 Avril 2019

« Actuellement, environ 3.600 migrants sont encore dans des centres de détention à Tripoli », a expliqué Joël Millman, porte-parole de l’OIM. Parmi ces migrants qui font partie des populations les plus vulnérables, l’OIM s’inquiète de la situation des « 890 migrants du centre de détention Qasr Ben Ghashir situé à proximité immédiate d’un conflit armé ».
 
C’est dans ce contexte de conflit armé qui perdure à Tripoli et de conditions difficiles sur le terrain que l’agence onusienne continue de fournir une aide aux migrants bloqués en Libye et qui souhaitent rentrer chez eux.
 
Hier, dans la soirée de lundi, l’OIM en Libye a affrété un vol vers le Nigéria pour 136 migrants. Au total, l’OIM a aidé 324 migrants au retour humanitaire volontaire depuis le 4 avril, date du lancement d’une offensive de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar pour conquérir Tripoli face aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA).
 
174 morts depuis le début le regain de tension à Tripoli (OMS)
 
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les combats ont fait plus de 18.000 déplacés. Au moins 174 personnes ont été tuées et 756 blessées, dont des civils, selon un nouveau bilan de l’agence onusienne. « Au moins 14 civils ont été tués et 36 blessés dans les combats », a précisé le porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic. Plusieurs ambulances auraient également subi des dommages collatéraux causés par des éclats d’obus. 
 
Dans ces conditions, l’OMS a indiqué avoir mobilisé de nouvelles équipes de chirurgiens pour venir en aide aux hôpitaux accueillant les nombreux blessés aux urgences et traumatologie. « Alors que la situation sur le terrain se détériore et que le nombre de victimes augmente, les infrastructures sanitaires se trouvent face à un besoin critique d’aide », a-t-il ajouté.
 
L’OMS craint d’ailleurs que les hostilités entravent le mouvement des fournitures médicales du port de Tripoli vers les hôpitaux de la région de Tripoli.  L’agence exhorte toutes les parties à faire preuve de retenue afin d’éviter des dommages collatéraux aux civils, aux hôpitaux, aux ambulances et aux personnels de santé.
 
A ce jour, le secteur de la santé n’a été financé qu’à hauteur de 6% et l’OMS a donc besoin urgemment de près de 40 millions de dollars  pour poursuivre ses opérations en Libye. (news.un.org)
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