Theresa May joue mercredi son avenir politique avec un vote de défiance organisé à l'initiative de son Parti conservateur qu'elle s'est mis à dos avec l'accord de Brexit conclu avec Bruxelles et entend bien se battre jusqu'au bout.
Graham Brady, qui préside le Comité 1922, responsable de l'organisation interne des Tories, a annoncé mercredi que le seuil des 48 députés conservateurs, nécessaires pour déclencher ce vote, avait été atteint.
Le vote sera organisé entre 18H00 et 20H00 à la chambre des Communes, les voix seront comptées "immédiatement après et le résultat sera annoncé le plus tôt possible dans la soirée", a-t-il annoncé.
Dans une courte déclaration devant Downing Street mercredi matin, Theresa May a annoncé qu'elle se battrait "de toutes ses forces" et comptait bien "finir le travail" sur le Brexit.
Si elle devait quitter Downing Street, son remplaçant "n'aurait pas le temps de renégocier" avec l'Union européenne et cela risquerait de "retarder, voire d'arrêter le Brexit", prévu le 29 mars 2019, a-t-elle averti.
Theresa May a annulé la réunion de son cabinet, prévue mercredi.
Une douzaine de membres de son gouvernement lui ont témoigné leur soutien sur Twitter, y compris des ministres dont le nom est évoqué pour lui succéder.
"Le poste de Premier ministre est le plus difficile que l'on puisse imaginer à l'heure actuelle et la dernière chose dont le pays a besoin est une longue et pénible course au leadership", a tweeté le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt.
Le ministre de l'Environnement, Michael Gove, artisan de la campagne du Leave lors du référendum de juin 2016, a dit la "soutenir à 100%" sur le même réseau social. "Elle se bat avec force pour notre pays et personne n'est mieux placé pour faire en sorte que nous mettions en oeuvre la volonté du peuple de quitter l'Union européenne".
- "Moment opportun" -
Theresa May doit obtenir le vote d'au moins la moitié des députés conservateurs, plus un, soit 158 élus, pour rester en poste. Mais si une centaine de parlementaires refusaient de lui accorder leur confiance, cela constituerait déjà un sérieux camouflet et poserait la question de sa légitimité.
En revanche, si elle gagne le vote, elle ne pourra plus être contestée comme cheffe des Tories pendant un an.
Avant le vote de ce soir, la dirigeante conservatrice est attendue à partir de 12H00 GMT devant la chambre des Communes pour la séance hebdomadaire de questions au chef du gouvernement, à commencer par celles du chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn.
Mardi, il avait exigé que la Première ministre remette l'accord de Brexit "immédiatement" en débat devant le Parlement.
"Si ce n'est pas le cas, elle devra partir, nous ne pouvons plus tolérer de retard", a-t-il ajouté.
Il a cependant pour le moment refusé de déposer une motion de censure, comme le réclament entre autres le Parti national écossais SNP ou le Parti libéral-démocrate, affirmant "attendre le moment opportun (...) pour nous débarrasser de ce gouvernement".
Mme May avait annoncé lundi, à la dernière minute, le report du vote sur l'accord de Brexit prévu le lendemain au Parlement britannique, pour éviter une probable défaite sur ce texte qui déplaît autant aux plus fervents "Brexiters", qui craignent un arrimage permanent du Royaume-Uni à l'UE, qu'aux europhiles, qui espèrent encore pouvoir faire marche arrière.
Les Brexiters conservateurs, comme l'allié nord-irlandais de Theresa May, le petit parti unioniste DUP, contestent en particulier la solution dite de "backstop" ou "filet de sécurité" qui doit créer provisoirement un "territoire douanier unique", englobant l'UE et le Royaume-Uni, pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord après le Brexit.
Mme May a rencontré mardi plusieurs dirigeants européens, dont le président du Conseil européen Donald Tusk et celui de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, pour tenter d'obtenir des "assurances" que ce "filet de sécurité" soit une solution "temporaire".
Elle devait se rendre mercredi à Dublin pour poursuivre cette série de rencontres avec un entretien avec le Premier ministre Leo Varadkar, mais a annoncé rester finalement à Londres pour défendre son autorité. Elle doit s'exprimer à 17H00 GMT devant le Comité 1922, juste avant la tenue du vote, a précisé Graham Brady.
Graham Brady, qui préside le Comité 1922, responsable de l'organisation interne des Tories, a annoncé mercredi que le seuil des 48 députés conservateurs, nécessaires pour déclencher ce vote, avait été atteint.
Le vote sera organisé entre 18H00 et 20H00 à la chambre des Communes, les voix seront comptées "immédiatement après et le résultat sera annoncé le plus tôt possible dans la soirée", a-t-il annoncé.
Dans une courte déclaration devant Downing Street mercredi matin, Theresa May a annoncé qu'elle se battrait "de toutes ses forces" et comptait bien "finir le travail" sur le Brexit.
Si elle devait quitter Downing Street, son remplaçant "n'aurait pas le temps de renégocier" avec l'Union européenne et cela risquerait de "retarder, voire d'arrêter le Brexit", prévu le 29 mars 2019, a-t-elle averti.
Theresa May a annulé la réunion de son cabinet, prévue mercredi.
Une douzaine de membres de son gouvernement lui ont témoigné leur soutien sur Twitter, y compris des ministres dont le nom est évoqué pour lui succéder.
"Le poste de Premier ministre est le plus difficile que l'on puisse imaginer à l'heure actuelle et la dernière chose dont le pays a besoin est une longue et pénible course au leadership", a tweeté le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt.
Le ministre de l'Environnement, Michael Gove, artisan de la campagne du Leave lors du référendum de juin 2016, a dit la "soutenir à 100%" sur le même réseau social. "Elle se bat avec force pour notre pays et personne n'est mieux placé pour faire en sorte que nous mettions en oeuvre la volonté du peuple de quitter l'Union européenne".
- "Moment opportun" -
Theresa May doit obtenir le vote d'au moins la moitié des députés conservateurs, plus un, soit 158 élus, pour rester en poste. Mais si une centaine de parlementaires refusaient de lui accorder leur confiance, cela constituerait déjà un sérieux camouflet et poserait la question de sa légitimité.
Jeremy Corbyn, chef de l'opposition travailliste, le 21 novembre 2018 à la Chambre des Communes de Londres / © PRU/AFP/Archives / HO
Avant le vote de ce soir, la dirigeante conservatrice est attendue à partir de 12H00 GMT devant la chambre des Communes pour la séance hebdomadaire de questions au chef du gouvernement, à commencer par celles du chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn.
Mardi, il avait exigé que la Première ministre remette l'accord de Brexit "immédiatement" en débat devant le Parlement.
"Si ce n'est pas le cas, elle devra partir, nous ne pouvons plus tolérer de retard", a-t-il ajouté.
Il a cependant pour le moment refusé de déposer une motion de censure, comme le réclament entre autres le Parti national écossais SNP ou le Parti libéral-démocrate, affirmant "attendre le moment opportun (...) pour nous débarrasser de ce gouvernement".
Mme May avait annoncé lundi, à la dernière minute, le report du vote sur l'accord de Brexit prévu le lendemain au Parlement britannique, pour éviter une probable défaite sur ce texte qui déplaît autant aux plus fervents "Brexiters", qui craignent un arrimage permanent du Royaume-Uni à l'UE, qu'aux europhiles, qui espèrent encore pouvoir faire marche arrière.
Les Brexiters conservateurs, comme l'allié nord-irlandais de Theresa May, le petit parti unioniste DUP, contestent en particulier la solution dite de "backstop" ou "filet de sécurité" qui doit créer provisoirement un "territoire douanier unique", englobant l'UE et le Royaume-Uni, pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord après le Brexit.
Mme May a rencontré mardi plusieurs dirigeants européens, dont le président du Conseil européen Donald Tusk et celui de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, pour tenter d'obtenir des "assurances" que ce "filet de sécurité" soit une solution "temporaire".
Elle devait se rendre mercredi à Dublin pour poursuivre cette série de rencontres avec un entretien avec le Premier ministre Leo Varadkar, mais a annoncé rester finalement à Londres pour défendre son autorité. Elle doit s'exprimer à 17H00 GMT devant le Comité 1922, juste avant la tenue du vote, a précisé Graham Brady.