Antonio Costa, premier ministre portugais
Le Premier ministre portugais Antonio Costa a critiqué jeudi soir la position jugée « répugnante » et la « mesquinerie récurrente » des Pays-Bas qui auraient suggéré d’enquêter sur le manque de marge budgétaire de certains pays européens pour faire face à la pandémie de Covid-19.
« Ce discours est répugnant dans le cadre d’une Union européenne. C’est vraiment le mot: répugnant », a déclaré M. Costa lors d’une conférence de presse à Lisbonne, à l’issue d’un Conseil européen par visioconférence.
Le chef du gouvernement portugais répondait à une question sur la position défendue par le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, selon lequel la Commission européenne devrait ouvrir une enquête afin de comprendre pourquoi certains pays membres ne disposent pas de marge budgétaire pour répondre à la crise sanitaire.
Selon la presse néerlandaise, M. Hoekstra a déclaré à plusieurs reprises cette semaine que certains pays auraient dû économiser davantage ces dernières années pour absorber les coûts entraînés par la pandémie.
« Ce type de réponse est d’une inconscience absolue et cette mesquinerie récurrente mine totalement ce qui fait l’esprit de l’Union européenne et représente une menace pour l’avenir de l’Union européenne », a ajouté M. Costa.
« Personne n’est disposé à entendre à nouveau des ministres des Finances néerlandais comme ceux que nous avons entendu en 2008 et dans les années qui ont suivi », a-t-il poursuivi en référence à Jeroen Dijsselbloem, prédécesseur de M. Hoekstra et ancien président de l’Eurogroupe, très critiqué par les pays du Sud de l’Europe pour sa gestion de la crise de la dette au sein de la zone euro.
« Visiblement, certains pays changent les noms tout en gardant des gens avec le même profil », a conclu M. Costa.
Dans une lettre adressée mercredi au président du Conseil européen Charles Michel, les dirigeants de neuf pays européens, dont Antonio Costa, avaient appelé à la création de « corona bonds » afin de disposer de fonds importants face à la crise sanitaire exceptionnelle qui secoue l’UE.
La mutualisation des dettes des pays européens est fréquemment réclamée par les pays particulièrement endettés du Sud de l’Europe, comme le Portugal, mais elle est rejetée par les pays du Nord.
Ces derniers, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, plus vertueux en matière budgétaire, ont toujours observé avec méfiance les Etats du Sud, qu’ils jugent plus laxistes, surtout depuis la crise de la dette de la zone euro. (APS)
« Ce discours est répugnant dans le cadre d’une Union européenne. C’est vraiment le mot: répugnant », a déclaré M. Costa lors d’une conférence de presse à Lisbonne, à l’issue d’un Conseil européen par visioconférence.
Le chef du gouvernement portugais répondait à une question sur la position défendue par le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, selon lequel la Commission européenne devrait ouvrir une enquête afin de comprendre pourquoi certains pays membres ne disposent pas de marge budgétaire pour répondre à la crise sanitaire.
Selon la presse néerlandaise, M. Hoekstra a déclaré à plusieurs reprises cette semaine que certains pays auraient dû économiser davantage ces dernières années pour absorber les coûts entraînés par la pandémie.
« Ce type de réponse est d’une inconscience absolue et cette mesquinerie récurrente mine totalement ce qui fait l’esprit de l’Union européenne et représente une menace pour l’avenir de l’Union européenne », a ajouté M. Costa.
« Personne n’est disposé à entendre à nouveau des ministres des Finances néerlandais comme ceux que nous avons entendu en 2008 et dans les années qui ont suivi », a-t-il poursuivi en référence à Jeroen Dijsselbloem, prédécesseur de M. Hoekstra et ancien président de l’Eurogroupe, très critiqué par les pays du Sud de l’Europe pour sa gestion de la crise de la dette au sein de la zone euro.
« Visiblement, certains pays changent les noms tout en gardant des gens avec le même profil », a conclu M. Costa.
Dans une lettre adressée mercredi au président du Conseil européen Charles Michel, les dirigeants de neuf pays européens, dont Antonio Costa, avaient appelé à la création de « corona bonds » afin de disposer de fonds importants face à la crise sanitaire exceptionnelle qui secoue l’UE.
La mutualisation des dettes des pays européens est fréquemment réclamée par les pays particulièrement endettés du Sud de l’Europe, comme le Portugal, mais elle est rejetée par les pays du Nord.
Ces derniers, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, plus vertueux en matière budgétaire, ont toujours observé avec méfiance les Etats du Sud, qu’ils jugent plus laxistes, surtout depuis la crise de la dette de la zone euro. (APS)