Les 27 ont lancé le débat lundi sur un certificat de vaccination européen, proposé par la Grèce mais qui suscite les réticences de certains pays face aux risques de discriminations envers les personnes qui ne seraient pas vaccinées.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a émis la semaine dernière l’idée d’un passeport vaccinal «standardisé», qui permettrait aux personnes vaccinées de voyager pour donner un coup de pouce à l’industrie du tourisme, terrassée par la pandémie de coronavirus.
«Sur le certificat, nous devons poursuivre le débat», a indiqué la secrétaire d’Etat portugaise aux Affaires européennes Ana Paula Zacarias, dont le pays occupe la présidence semestrielle de l’UE, à l’issue d’une réunion avec ses homologues par visioconférence, trois jours avant un sommet européen également à distance.
«Nous devons poursuivre le débat»
La discussion a porté sur la reconnaissance mutuelle de tels certificats et la création d’une plateforme numérique pour collecter et échanger des données sur la vaccination, afin d’en évaluer notamment l’efficacité.
«Dans le futur il pourrait y avoir d’autres motifs (que médicaux) pour utiliser ces certificats ou ces données», a estimé le vice-président slovaque de la Commission européenne Maros Sefcovic.
Mais «en aucune circonstance nous ne voulons créer une situation dans laquelle les personnes qui ne veulent pas être vaccinées ou ne peuvent pas l’être, par exemple pour des raisons médicales, seraient limitées dans leurs droits et libertés», a-t-il souligné.
«Ce sont des questions pour plus tard parce que nous voulons d’abord vraiment nous assurer d’avoir un système en place pour l’utiliser à des fins médicales», a ajouté le responsable européen, alors que la France et l’Allemagne notamment ont jugé l’idée d’un passeport vaccinal prématuré, étant donné la faible proportion de la population ayant reçu le vaccin.
M. Sefcovic a ajouté qu’un tel passeport pourrait être une des différentes options pour voyager, évoquant également la présentation d’un test PCR négatif, actuellement requis à l’entrée de certains Etats membres.
Mais «il est très clair, du point de vue de la présidence (portugaise) et de la Commission, que la vaccination est volontaire», a-t-il assuré.
«Limitées dans leurs droits et libertés»
Le secrétaire d’Etat français Clément Beaune avait indiqué dimanche qu’il «serait choquant, alors qu’on débute encore partout cette campagne de vaccination en Europe, qu’il y ait des droits plus importants pour certains que pour d’autres».
La ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès a aussi souligné que «ce certificat ne peut porter atteinte aux libertés individuelles ou à la mobilité transfrontalière» ni «mener à des discriminations entre citoyens européens alors que l’accès au vaccin n’est pas généralisé», selon un communiqué du ministère.
Le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires européennes, Michael Roth, a également soulevé la question de savoir si les personnes vaccinées ne transmettaient plus le virus, estimant que le moment n’était pas encore venu d’aborder «les détails» de ce document.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a indiqué dimanche que le débat serait abordé au sommet de jeudi, tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’un sujet «sensible» au sein des 27. (AFP)
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a émis la semaine dernière l’idée d’un passeport vaccinal «standardisé», qui permettrait aux personnes vaccinées de voyager pour donner un coup de pouce à l’industrie du tourisme, terrassée par la pandémie de coronavirus.
«Sur le certificat, nous devons poursuivre le débat», a indiqué la secrétaire d’Etat portugaise aux Affaires européennes Ana Paula Zacarias, dont le pays occupe la présidence semestrielle de l’UE, à l’issue d’une réunion avec ses homologues par visioconférence, trois jours avant un sommet européen également à distance.
«Nous devons poursuivre le débat»
La discussion a porté sur la reconnaissance mutuelle de tels certificats et la création d’une plateforme numérique pour collecter et échanger des données sur la vaccination, afin d’en évaluer notamment l’efficacité.
«Dans le futur il pourrait y avoir d’autres motifs (que médicaux) pour utiliser ces certificats ou ces données», a estimé le vice-président slovaque de la Commission européenne Maros Sefcovic.
Mais «en aucune circonstance nous ne voulons créer une situation dans laquelle les personnes qui ne veulent pas être vaccinées ou ne peuvent pas l’être, par exemple pour des raisons médicales, seraient limitées dans leurs droits et libertés», a-t-il souligné.
«Ce sont des questions pour plus tard parce que nous voulons d’abord vraiment nous assurer d’avoir un système en place pour l’utiliser à des fins médicales», a ajouté le responsable européen, alors que la France et l’Allemagne notamment ont jugé l’idée d’un passeport vaccinal prématuré, étant donné la faible proportion de la population ayant reçu le vaccin.
M. Sefcovic a ajouté qu’un tel passeport pourrait être une des différentes options pour voyager, évoquant également la présentation d’un test PCR négatif, actuellement requis à l’entrée de certains Etats membres.
Mais «il est très clair, du point de vue de la présidence (portugaise) et de la Commission, que la vaccination est volontaire», a-t-il assuré.
«Limitées dans leurs droits et libertés»
Le secrétaire d’Etat français Clément Beaune avait indiqué dimanche qu’il «serait choquant, alors qu’on débute encore partout cette campagne de vaccination en Europe, qu’il y ait des droits plus importants pour certains que pour d’autres».
La ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès a aussi souligné que «ce certificat ne peut porter atteinte aux libertés individuelles ou à la mobilité transfrontalière» ni «mener à des discriminations entre citoyens européens alors que l’accès au vaccin n’est pas généralisé», selon un communiqué du ministère.
Le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires européennes, Michael Roth, a également soulevé la question de savoir si les personnes vaccinées ne transmettaient plus le virus, estimant que le moment n’était pas encore venu d’aborder «les détails» de ce document.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a indiqué dimanche que le débat serait abordé au sommet de jeudi, tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’un sujet «sensible» au sein des 27. (AFP)