Côte d’Ivoire : Guterres « préoccupé » par les violences et appelle « au dialogue»

Vendredi 21 Aout 2020

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « est préoccupé » par les violences signalées en Côte d’Ivoire lors des récentes manifestations de protestation de l’opposition contre un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric.

« Le Secrétaire général est préoccupé par les événements violents signalés ces derniers jours dans le pays et qui ont entrainé la mort de plusieurs personnes à Daoukro, Bonoua et Gagnoa », a écrit M. Dujarric dans un communiqué publié mardi, soulignant que le SG de l'ONU « suit de près l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle » prévue le 31 octobre.

Tout en renouvelant « le soutien continu des Nations Unies au gouvernement et au peuple » ivoirien, Antonio Guterres a appelé « toutes les parties prenantes à résoudre leurs différends par le dialogue et à créer un environnement propice à une élection pacifique, inclusive et crédible ».

Depuis qu’Alassane Ouattara a annoncé sa candidature, le 06 août courant, pour un 3ème mandat, plusieurs mouvements d'opposition ont appelé à manifester contre cette candidature jugée anticonstitutionnelle.

Ces manifestations ont fait officiellement 05 morts (03 morts à Daoukro, 01 mort à Gagnoa et 01 mort à Bonoua) et 104 blessés dont 10 policiers, 02 gendarmes et 92 civils et de nombreux dégâts matériels.

Dans une note mardi, Amnesty international a accusé la police ivoirienne d’autoriser des hommes armés de machettes à attaquer les manifestants.

En réaction, la police a rejeté « toute allégation tendant à l’associer à des infractions », soulignant qu’elle demeure fidèle « aux côtés des populations et ne saurait cautionner les actes incriminés ».

Alassane Ouattara qui sera investi le 22 août 2020 par son parti, le RHDP, au stade Felix Houphouet Boigny d’Abidjan, a estimé lundi avoir «pris la bonne décision» en acceptant de briguer un troisième mandat, vu l’impossibilité, selon lui, de « préparer un successeur en quatre semaines», suite au décès d’Amadou Gon Coulialy, le candidat de son parti à la présidentielle du 31 octobre prochain. (AA – Anadolu)
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