Bouaké (Côte d'Ivoire) - Des militaires mutins ont repris vendredi le contrôle des accès à Bouaké, la deuxième ville de Côte d'Ivoire, où le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi poursuivait les négociations avec leurs représentants dans un climat de vive tension.
En fin d'après-midi, des mutins ont tiré en l'air et ordonné aux nombreux journalistes - réunis devant la résidence du préfet où se déroulent les négociations - de quitter les lieux.
A la tombée de la nuit, les négociations avec le ministre se poursuivaient tandis que les mutins quadrillaient la ville.
L'AFP n'a pas pu joindre des membres de la délégation ministérielle alors que les communications téléphoniques avec Bouaké, habituellement normales, sont devenues difficiles pour des raisons inconnues.
La journée avait déjà été émaillée de plusieurs incidents, les militaires ayant dispersé à deux reprises en tirant en l'air des manifestants protestant contre leurs agissements.
"Libérez Bouaké!", "On a faim, on veut travailler!", scandaient notamment les manifestants.
Ces événements étaient survenus juste avant l'arrivée du ministre de la Défense, qui était censé conclure les négociations avec les mutins.
Autorités et mutins avaient annoncé samedi dernier qu'un accord avait été trouvé après la mutinerie mais la longueur des discussions vendredi et l'énervement des mutins semblent indiquer qu'il y a encore des points d'achoppement.
Et les magasins qui avaient ouvert dans la matinée ont tous fermé leurs portes.
Dans la nuit de mercredi puis jeudi matin, les militaires avaient tiré en l'air à Bouaké pour "mettre la pression" sur le gouvernement. "Nous attendons notre argent demain (vendredi). Ce qui compte c'est l'argent", avait déclaré l'un des mutins à l'AFP.
Le weekend dernier, le mouvement des mutins avait fait tache d'huile, s'étendant à la plupart des casernes du pays, notamment dans la capitale économique Abidjan.
Les revendications des mutins, dont beaucoup sont d'anciens rebelles, sont matérielles. Elles marquent le retour d'un problème récurrent dans un pays sorti en 2011 de dix ans de rébellion dont Bouaké, 1,5 million d'habitants, fut la capitale.
Un accord avait été trouvé samedi à Bouaké entre le ministre et des soldats qui réclament le paiement de primes, des augmentations de solde, une promotion plus rapide entre les grades ainsi que des logements.
Samedi, des militaires en colère avaient toutefois empêché le ministre et sa délégation de quitter la résidence du sous-préfet pendant plus de deux heures.
En novembre 2014, déjà, une vague de protestation de soldats était partie de Bouaké et s'était également étendue à Abidjan et d'autres villes.
La rébellion du nord qui coupa la Côte d'Ivoire en deux de 2002 à 2011 était favorable à M. Ouattara. Le sud était tenu par les forces loyales à l'ex-président Laurent Gbagbo.
La Côte d'Ivoire a mis en route en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu'en 2020. Elle prévoit modernisation et achats d'équipements pour 1,2 milliard d'euros et une refonte des effectifs. L'armée ivoirienne - 22.000 hommes au total - compte trop de gradés comparativement aux nombres de soldats.
Le pays a achevé mercredi une réorganisation politique. Le président a nommé mardi l'ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan vice-président, poste nouveau créé après le référendum constitutionnel de novembre, et Amadou Gon Coulibaly, ex-secrétaire général de la présidence, nouveau Premier ministre. Ce dernier a formé mercredi un nouveau gouvernement plus restreint que la précédente équipe.
En fin d'après-midi, des mutins ont tiré en l'air et ordonné aux nombreux journalistes - réunis devant la résidence du préfet où se déroulent les négociations - de quitter les lieux.
A la tombée de la nuit, les négociations avec le ministre se poursuivaient tandis que les mutins quadrillaient la ville.
L'AFP n'a pas pu joindre des membres de la délégation ministérielle alors que les communications téléphoniques avec Bouaké, habituellement normales, sont devenues difficiles pour des raisons inconnues.
La journée avait déjà été émaillée de plusieurs incidents, les militaires ayant dispersé à deux reprises en tirant en l'air des manifestants protestant contre leurs agissements.
"Libérez Bouaké!", "On a faim, on veut travailler!", scandaient notamment les manifestants.
Ces événements étaient survenus juste avant l'arrivée du ministre de la Défense, qui était censé conclure les négociations avec les mutins.
Autorités et mutins avaient annoncé samedi dernier qu'un accord avait été trouvé après la mutinerie mais la longueur des discussions vendredi et l'énervement des mutins semblent indiquer qu'il y a encore des points d'achoppement.
Et les magasins qui avaient ouvert dans la matinée ont tous fermé leurs portes.
Dans la nuit de mercredi puis jeudi matin, les militaires avaient tiré en l'air à Bouaké pour "mettre la pression" sur le gouvernement. "Nous attendons notre argent demain (vendredi). Ce qui compte c'est l'argent", avait déclaré l'un des mutins à l'AFP.
Le weekend dernier, le mouvement des mutins avait fait tache d'huile, s'étendant à la plupart des casernes du pays, notamment dans la capitale économique Abidjan.
Les revendications des mutins, dont beaucoup sont d'anciens rebelles, sont matérielles. Elles marquent le retour d'un problème récurrent dans un pays sorti en 2011 de dix ans de rébellion dont Bouaké, 1,5 million d'habitants, fut la capitale.
Un accord avait été trouvé samedi à Bouaké entre le ministre et des soldats qui réclament le paiement de primes, des augmentations de solde, une promotion plus rapide entre les grades ainsi que des logements.
Samedi, des militaires en colère avaient toutefois empêché le ministre et sa délégation de quitter la résidence du sous-préfet pendant plus de deux heures.
En novembre 2014, déjà, une vague de protestation de soldats était partie de Bouaké et s'était également étendue à Abidjan et d'autres villes.
La rébellion du nord qui coupa la Côte d'Ivoire en deux de 2002 à 2011 était favorable à M. Ouattara. Le sud était tenu par les forces loyales à l'ex-président Laurent Gbagbo.
La Côte d'Ivoire a mis en route en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu'en 2020. Elle prévoit modernisation et achats d'équipements pour 1,2 milliard d'euros et une refonte des effectifs. L'armée ivoirienne - 22.000 hommes au total - compte trop de gradés comparativement aux nombres de soldats.
Le pays a achevé mercredi une réorganisation politique. Le président a nommé mardi l'ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan vice-président, poste nouveau créé après le référendum constitutionnel de novembre, et Amadou Gon Coulibaly, ex-secrétaire général de la présidence, nouveau Premier ministre. Ce dernier a formé mercredi un nouveau gouvernement plus restreint que la précédente équipe.