Cuba, qui enregistre une forte hausse des cas de COVID-19, a reçu vendredi 1,7 million de seringues et en attend encore plus de 4 millions, de la part de groupes américains opposés à l’embargo économique des États-Unis.
« Nous remercions le mouvement pour Cuba aux États-Unis, qui a appelé à la solidarité, à l’amour et à la fin de l’embargo », a déclaré Nestor Marimon, directeur des relations internationales et de la coopération au ministère de la Santé (Minsap).
À l’occasion de la réception du don d’une valeur d’environ « 100 000 dollars », Nestor Marimon a salué « ces gestes humanitaires qui sont d’une grande valeur dans le contexte actuel », tandis que Cuba a envoyé des médecins dans 40 pays pour combattre la pandémie, selon les autorités.
Sur Twitter, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a lui aussi remercié « le Mouvement de solidarité avec #Cuba aux États-Unis » pour son « geste fraternel avec le peuple cubain qui résiste malgré le renforcement de l’embargo ».
L’île de 11 millions d’habitants connaît actuellement une augmentation inquiétante des contaminations et des décès dus à la COVID-19. Au total, le pays a enregistré 316 383 cas déclarés et 2203 décès, selon les chiffres officiels datant de vendredi.
L’achat et l’envoi des seringues ont été coordonnés par la Global Health Partners, une organisation américaine qui envoie médicaments et matériel médical à Cuba depuis 1994.
« Ce sont d’authentiques démonstrations de coopération, bien différentes des décisions de ceux qui veulent renforcer l’embargo pour asphyxier le peuple cubain et qui prétendent aujourd’hui, de façon hypocrite, fausse et opportuniste, déployer des campagnes d’aides », a ajouté Nestor Marimon, en référence à une récente proposition du président américain.
Joe Biden a déclaré il y a une semaine qu’il était prêt à envoyer « une quantité significative » de vaccins contre la COVID-19 sur l’île, mais a demandé qu’ils soient administrés par une organisation internationale.
« S’ils veulent sincèrement nous aider, qu’ils enlèvent l’embargo [en vigueur depuis 1962], c’est ce dont a besoin notre peuple et ce qu’il réclame », a insisté M. Marimon.
Cuba a autorisé début juillet l’utilisation de son vaccin contre la COVID-19 Abdala, le premier fabriqué en Amérique latine.
Pour l’heure, 3,4 millions de Cubains ont reçu au moins une dose de ce vaccin ou du candidat-vaccin Soberana 2, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé datant de jeudi. (AFP)