Selon des sources concordantes, la coopération opérationnelle entre le renseignement militaire ukrainien et les rebelles maliens a démarré début 2024.
Plusieurs membres du CSP se sont rendus en Ukraine – via Nouakchott, glisse une source proche de la rébellion, où une partie de son état- major politique et militaire s’est un temps réfugiée après avoir été chassée de Kidal –, afin d’être formés à la fabrication et au maniement de petits drones équipés de charges explosives, un domaine dans laquelle l’armée ukrainienne est devenue experte...
De l’aveu d’un de ses cadres, le CSP utilise ses drones pour « viser prioritairement » le dispositif de Wagner au Mali...
Pour plusieurs spécialistes, ces drones légers, dont la portée et la puissance de feu sont bien moindres que ceux de l’armée malienne, ne vont pas révolutionner les capacités militaires de la rébellion. Mais ils constituent une nouvelle arme précieuse à sa disposition, comme l’a montré la bataille de Tin Zaouatine...
Dans les rangs de l’armée malienne, cette nouvelle menace aérienne est désormais pleinement prise en compte. « Ils ont acquis beaucoup de drones avec les Ukrainiens. C’est un changement important », concède un officier malien. [Le Monde]