Déclaré « introuvable » par son parti, Ousmane Sonko conduit à son domicile de Keur Gorgui par la gendarmerie

Dimanche 28 Mai 2023

Ousmane Sonko à son domicile de Keur Gorgui, en compagnie de son chef de protocole et d'un garde du corps (photo d'archives)
 
Ousmane Sonko ne terminera pas sa « Caravane de la liberté » lancée vendredi à Ziguinchor et programmée pour finir à Dakar. Après les étapes mouvementées de Kolda et surtout de Vélingara, le leader de Pastef-Les patriotes n’aura pas pu rejoindre Tambacounda. Selon Dakarmatin, il a été interpellé à Koungheul par des éléments de la gendarmerie. C’est ensuite qu’une équipe du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) l’a acheminé jusqu’à son domicile dakarois de la Cité Keur Gorgui.
 
Intervenant sur la télévision publique, le ministre de l’Intérieur a justifié cet acte par la nécessité de faire respecter les dispositions réglementaires qui encadrent les manifestations publiques, mais aussi par la responsabilité de l’Etat de prévenir les attaques contre les personnes et les biens pouvant découler de tout rassemblement. Antoine Diome a également évoqué la mort du jeune Aliou Bodian après l’arrivée de « La caravane de la liberté » à Kolda vendredi. Mais selon un communiqué du procureur de la république, les premiers éléments de l’enquête seraient dus à une balle tirée d’une arme à feu, en attendant l’autopsie.
 
Depuis plusieurs jours, il semble que l’Etat cherchait à mettre fin à la « marche sur Dakar » annoncée par Ousmane Sonko sans pouvoir mettre à exécution cette initiative. Cela explique les tentatives de blocage du convoi parti de Ziguinchor pour rejoindre Kolda, Vélingara et les autres étapes jusqu’à Dakar. A Vélingara, le président du Pastef a même été contraint de trouver un subterfuge pour semer les forces de défense et de sécurité à travers champs et pistes en latérite sur les rives de l’Anambé.
 
A la Cité Keur Gorgui, les préparatifs visant à « accueillir » Ousmane Sonko ont été très visibles ces derniers jours. Les ingrédients classiques du blocus de son domicile ont été reconduits avec une présence plus dense des forces de  l’ordre et de leurs équipements de répression/maintien de l’ordre.
 
L’énervement a fini de gagner une frange des militants et responsables de Pastef face à ce qu’ils considèrent comme une violation des droits élémentaires de leur leader. Quelle sera leur réaction face au blocus du domicile d’Ousmane Sonko ? Ce dernier restera-t-il les bras croisés et a-t-il les moyens d’agir en étant en résidence surveillée de fait ? (IMPACT.SN)
 
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