Démission du directeur de campagne de Fillon

Vendredi 3 Mars 2017

PARIS (Reuters) - Le directeur de campagne de François Fillon, Patrick Stefanini, a démissionné et il sera remplacé à partir de lundi par Vincent Chriqui, a annoncé l'équipe de campagne du candidat de la droite à l'élection présidentielle vendredi soir dans un communiqué.
 
"Patrick Stefanini a présenté ce matin sa démission à François Fillon, qui l'a acceptée", peut-on lire.
 
"Patrick Stefanini sera en responsabilité jusqu'à l'issue du grand rassemblement populaire de dimanche, place du Trocadéro. Il sera remplacé lundi matin à la direction de campagne par Vincent Chriqui".
 
Maire Les Républicains de Bourgoin-Jallieu (Isère), ancien conseiller à Matignon, Vincent Chriqui était jusqu'à présent le président de l'association de financement de l'équipe de François Fillon, en pleine tourmente politique et judiciaire.
 
Le Journal du Dimanche a publié sur son site internet la lettre de démission de Patrick Stefanini, qui regrette notamment que l'ex-Premier ministre ait choisi de maintenir sa candidature plutôt que se retirer, comme il le lui conseillait.
 
"Je ne suis donc plus le mieux placé pour diriger ta campagne et j'en tire les conclusions", écrit-il. "Tu peux t'appuyer sur Bruno Retailleau, le coordonnateur général de ta campagne, qui t'a encouragé à poursuivre."
 
Il invoque également les défections en cascade dans l'équipe de campagne de François Fillon, du fait de la perspective de la mise en examen du candidat dans l'affaire des emplois fictifs présumés dont aurait profité sa famille.
 
"Il ne reste plus rien ou presque du fruit de ce travail, c'est-à-dire d'un large rassemblement de la droite et du centre derrière ta candidature", explique Patrick Stefanini. "Ta défaite au premier tour ne peut donc plus être exclue (...) Je me refuse à assumer cette perspective."
 
Il évoque enfin l'organisation, décidée après l'annonce de la convocation de François Fillon par des juges le 15 mars, d'un rassemblement de soutien dimanche à Paris.
 
"Le fait que ce rassemblement puisse être présenté dans une partie de la presse comme une atteinte aux valeurs de la République montre qu'il y a quelque chose de pourri au royaume français de la presse et de la politique", écrit-il. 

 
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