Une «caravane» formée de centaines de Honduriens a forcé mercredi la frontière du Guatemala avec comme objectif de gagner les États-Unis. Le président américain Donald Trump a pourtant imposé des accords avec les pays d'Amérique centrale pour enrayer cette migration.
Environ 400 hommes, femmes et enfants, partis mardi soir de San Pedro de Sula, dans le nord du Honduras, se sont retrouvés mercredi matin à Corinto, à la frontière entre le Honduras et le Guatemala, à quelque 220 km au nord de Tegucigalpa, a constaté un journaliste de l'AFP.
La petite foule a refusé de s'enregistrer auprès des services des migrations et a forcé le barrage de police qui tentait de s'opposer à son passage. De l'autre côté de la frontière, une douzaine de policiers guatémaltèques ont laissé passer les migrants, et les ont suivi avec deux véhicules.
En revanche, d'autres migrants arrivés ensuite par petits groupes ont été bloqués à la frontière. Finalement, policiers et militaires ont accepté le passage de petits groupes d'adultes, mais ont interdit de franchir la frontière aux enfants.
«Au Honduras, on nous tue»
«Il n'y a pas de travail ici, le gouvernement nous a abandonné», a expliqué Antony Gomez, un Hondurien âgé de 26 ans. Près d'un millier d'hommes, femmes et enfants ont commencé à se rassembler mardi après-midi à San Pedro Sula pour ensuite se diriger en groupe vers la frontière avec le Guatemala.
«Nous demandons l'asile : au Honduras, on nous tue», proclamait sur les réseaux sociaux l'appel à la formation de cette nouvelle «caravane de migrants». Le message assure que des Salvadoriens et des Guatémaltèques se joindront dès vendredi à la cohorte.
À l'exemple de plusieurs autres caravanes qui se sont formées au Honduras depuis un an et demi, ces Honduriens veulent aller à pied vers les États-Unis en traversant le Guatemala puis le Mexique et tenter d'entrer en territoire américain pour fuir la pauvreté et la violence qui règnent dans leur pays.
Accords migratoires et attente
Lors de la première caravane, partie le 14 octobre 2018, plus de 2000 personnes s'étaient mises en marche vers le nord dans l'espoir d'entrer aux Etats-Unis pour fuir le chômage et la violence des gangs de trafiquants de drogue qui dominent de vastes parties du Honduras.
Au moins trois autres caravanes, moins importantes, avaient suivi au cours du premier trimestre de 2019. Le phénomène s'était ensuite arrêté en raison du déploiement de militaires à la frontière par le président américain Donald Trump.
Ce dernier a également imposé des accords migratoires au Salvador, Guatemala et Mexique sur les demandes d'asile, visant à freiner l'immigration illégale. Washington cherche à s'appuyer sur les pays d'Amérique centrale pour accueillir les migrants.
Sous la pression de Washington, le Mexique a déployé plus de 25'000 soldats répartis entre la frontière sud - où arrivent la majorité des migrants centraméricains- et le nord, à la frontière de 3200 km qui le sépare des États-Unis. Actuellement environ 30'000 Honduriens sont bloqués au Mexique, où ils attendent la réponse à leur demande d'asile aux États-Unis, selon le ministère hondurien des Affaires étrangères. (ats/nxp)
Environ 400 hommes, femmes et enfants, partis mardi soir de San Pedro de Sula, dans le nord du Honduras, se sont retrouvés mercredi matin à Corinto, à la frontière entre le Honduras et le Guatemala, à quelque 220 km au nord de Tegucigalpa, a constaté un journaliste de l'AFP.
La petite foule a refusé de s'enregistrer auprès des services des migrations et a forcé le barrage de police qui tentait de s'opposer à son passage. De l'autre côté de la frontière, une douzaine de policiers guatémaltèques ont laissé passer les migrants, et les ont suivi avec deux véhicules.
En revanche, d'autres migrants arrivés ensuite par petits groupes ont été bloqués à la frontière. Finalement, policiers et militaires ont accepté le passage de petits groupes d'adultes, mais ont interdit de franchir la frontière aux enfants.
«Au Honduras, on nous tue»
«Il n'y a pas de travail ici, le gouvernement nous a abandonné», a expliqué Antony Gomez, un Hondurien âgé de 26 ans. Près d'un millier d'hommes, femmes et enfants ont commencé à se rassembler mardi après-midi à San Pedro Sula pour ensuite se diriger en groupe vers la frontière avec le Guatemala.
«Nous demandons l'asile : au Honduras, on nous tue», proclamait sur les réseaux sociaux l'appel à la formation de cette nouvelle «caravane de migrants». Le message assure que des Salvadoriens et des Guatémaltèques se joindront dès vendredi à la cohorte.
À l'exemple de plusieurs autres caravanes qui se sont formées au Honduras depuis un an et demi, ces Honduriens veulent aller à pied vers les États-Unis en traversant le Guatemala puis le Mexique et tenter d'entrer en territoire américain pour fuir la pauvreté et la violence qui règnent dans leur pays.
Accords migratoires et attente
Lors de la première caravane, partie le 14 octobre 2018, plus de 2000 personnes s'étaient mises en marche vers le nord dans l'espoir d'entrer aux Etats-Unis pour fuir le chômage et la violence des gangs de trafiquants de drogue qui dominent de vastes parties du Honduras.
Au moins trois autres caravanes, moins importantes, avaient suivi au cours du premier trimestre de 2019. Le phénomène s'était ensuite arrêté en raison du déploiement de militaires à la frontière par le président américain Donald Trump.
Ce dernier a également imposé des accords migratoires au Salvador, Guatemala et Mexique sur les demandes d'asile, visant à freiner l'immigration illégale. Washington cherche à s'appuyer sur les pays d'Amérique centrale pour accueillir les migrants.
Sous la pression de Washington, le Mexique a déployé plus de 25'000 soldats répartis entre la frontière sud - où arrivent la majorité des migrants centraméricains- et le nord, à la frontière de 3200 km qui le sépare des États-Unis. Actuellement environ 30'000 Honduriens sont bloqués au Mexique, où ils attendent la réponse à leur demande d'asile aux États-Unis, selon le ministère hondurien des Affaires étrangères. (ats/nxp)