Abasourdi par le caractère incendiaire de ces propos au point de devoir mettre des boules de Quies pour ne pas entendre leur tonalité vénéneuse.
Secoué je suis par les haut-le-cœur de cette tentation du mal qui voudrait faire du marquage des "petites" différences l'autel sur lequel édifier les barrières symboliques entre les composantes de la nation sénégalaise.
Vouloir tirer les marrons du feu ne doit nullement servir d'alibi pour enlever le manteau étriqué d'entrepreneur politique et muer tel un caméléon en "entrepreneur identitaire".
Entre le discours incendiaire et le passage à l'acte, le tremplin intellectuel est souvent le pont de bascule.
"En amont du passage à l'acte violent proprement dit, on repère toujours en effet que son cadre de sens a été élaboré par des "intellectuels" qui, pour œuvrer au "salut" de leur pays, ont avancé des analyses radicales de sa situation. Ces analyses, dans les faits, ont conduit à la stigmatisation de tel ou tel groupe." (Jacques Sémelin, Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides, 2005, p.76)
Contrairement à ceux qui croient que le Sénégal est une "canallocratie" (crédulité du peuple), les gardiens du temple national riche de sa diversité ethnique ne seront pas de connivence en sombrant dans la spirale du silence.
De leurs guérites, ils embouchent leurs trompettes pour alerter contre les vertiges de l'impunité, pour réfréner les prophètes du chaos.
Oui aux identités mais non aux "identités meurtrières"!
Mouminy Camara
Enseignant-chercheur au CESTI/UCAD
Secoué je suis par les haut-le-cœur de cette tentation du mal qui voudrait faire du marquage des "petites" différences l'autel sur lequel édifier les barrières symboliques entre les composantes de la nation sénégalaise.
Vouloir tirer les marrons du feu ne doit nullement servir d'alibi pour enlever le manteau étriqué d'entrepreneur politique et muer tel un caméléon en "entrepreneur identitaire".
Entre le discours incendiaire et le passage à l'acte, le tremplin intellectuel est souvent le pont de bascule.
"En amont du passage à l'acte violent proprement dit, on repère toujours en effet que son cadre de sens a été élaboré par des "intellectuels" qui, pour œuvrer au "salut" de leur pays, ont avancé des analyses radicales de sa situation. Ces analyses, dans les faits, ont conduit à la stigmatisation de tel ou tel groupe." (Jacques Sémelin, Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides, 2005, p.76)
Contrairement à ceux qui croient que le Sénégal est une "canallocratie" (crédulité du peuple), les gardiens du temple national riche de sa diversité ethnique ne seront pas de connivence en sombrant dans la spirale du silence.
De leurs guérites, ils embouchent leurs trompettes pour alerter contre les vertiges de l'impunité, pour réfréner les prophètes du chaos.
Oui aux identités mais non aux "identités meurtrières"!
Mouminy Camara
Enseignant-chercheur au CESTI/UCAD