Des frappes meurtrières d'Israël sur Gaza et au Liban, au moins 25 personnes tuées

Samedi 17 Aout 2024

Les populations de Gaza contraintes par Israël de fuir sans cesse d'une zone à une autre

Des frappes israéliennes ont tué au moins 25 personnes samedi dans la bande de Gaza et au Liban, au moment où les Etats-Unis, déterminés à empêcher une escalade armée dans la région, poursuivent leurs efforts pour arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

 

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, doit s'envoler samedi pour Israël afin de chercher "à conclure un accord" sur la base d'une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu, selon le département d'Etat.

 

Sur le terrain, l'armée israélienne poursuit sans relâche son offensive dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

 

La Défense civile du territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de dix mois de bombardements israéliens, a annoncé que 15 membres de famille Ajlah, dont trois femmes et neuf enfants, avaient été tués dans une frappe israélienne nocturne à al-Zawayda, dans le centre de la bande de Gaza.

 

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, les enfants tués avaient entre deux et 17 ans.

 

"Vers 01H00 du matin, trois missiles ont touché directement la maison", raconte à l'AFP Ahmed Abou al-Ghoul, au milieu de Palestiniens qui fouillent les décombres et évacuent les corps. "Il y avait principalement des enfants et des femmes à l'intérieur", ajoute-t-il.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté ces informations.

 

- "Nouvelles conditions israéliennes -

 

Au Liban, une frappe israélienne, parmi les plus meurtrières de ces dix derniers mois, a tué dix ressortissants syriens dont une femme et ses deux enfants dans le secteur de Nabatieh, dans le sud du pays, a annoncé le ministère de la Santé.

 

L'armée israélienne a pour sa part indiqué avoir frappé dans la zone "durant la nuit, un entrepôt d'armes du Hezbollah", qui a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas depuis le 8 octobre.

 

Ces violences interviennent au lendemain de la conclusion à Doha de négociations "constructives" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, qui doivent se poursuivre la semaine prochaine au Caire, selon les pays médiateurs, Etats-Unis, Qatar et Egypte.

 

Un accord n'a "jamais été aussi proche", a assuré vendredi le président américain, Joe Biden, après la présentation d'une nouvelle proposition par les Etats-Unis en vue de sa "mise en oeuvre".

 

Cette version remaniée s'appuie sur une feuille de route présentée par le président Biden fin mai, prévoyant dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages israéliens en échange de celle de prisonniers palestiniens.

 

Des responsables du Hamas, lequel ne participait pas aux discussions mais en était informé, ont toutefois rejeté de "nouvelles conditions" israéliennes.

 

La nouvelle mouture intègre les "conditions de l'occupant (israélien) et ne va pas vers un accord", a affirmé à l'AFP un cadre du mouvement, sous couvert de l'anonymat.

 

Parmi les conditions israéliennes rejetés par le Hamas, un autre responsable du mouvement islamiste a cité le "maintien de troupes" israéliennes le long de la frontière de Gaza avec l'Egypte et "un droit de veto" sur les prisonniers palestiniens susceptibles d'être échangés contre des otages. [Avec AFP]

 
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