ARIS (Reuters) - "Gilet gialli, non mollate!" : le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio appelle, dans une lettre publiée lundi, les "Gilets jaunes" qui protestent depuis huit samedi consécutifs en France pour plus de pouvoir d'achat et de démocratie participative à "ne rien lâcher".
Nathalie Loiseau, la ministre des Affaires européennes, lui a sèchement répondu via Twitter, où elle a écrit : "La France se garde de donner des leçons à l’Italie. Que MM. Salvini et Di Maio apprennent à balayer devant leur propre porte."
Sur le blog du Mouvement cinq étoiles (M5S) qu'il dirige, Luigi Di Maio s'adresse directement aux contestataires français.
"Nous suivons depuis l'Italie votre bataille depuis le début (...), nous savons ce qui vous anime et les raisons pour lesquelles vous avez décidé de descendre dans la rue", écrit-t-il.
"C'est le même esprit qui anime le mouvement Cinq étoiles et des milliers d’Italiens depuis le 4 octobre 2009, le jour de notre naissance et depuis nous ne nous sommes jamais arrêtés", souligne-t-il.
"Vous, les Gilets jaunes, ne lâchez rien ! Moins de quatre ans après sa création, et en dépit des insultes et des railleries, le Mouvement cinq étoiles est entré au Parlement, (...) nous sommes au pouvoir et ceux qui nous ont raillé ont disparu aujourd'hui de la scène politique", ajoute-t-il.
"Le Mouvement cinq étoiles est prêt à vous apporter le soutien dont vous avez besoin", poursuit-il, évoquant notamment la plateforme internet "Rousseau" permettant de connecter élus et militants.
A cinq mois des élections européennes, Luigi Di Maio estime qu'une "nouvelle Europe est en train de naître, celle des Gilets jaunes, celle des mouvements, celle de la démocratie directe. C'est une dure bataille que nous pouvons mener ensemble".