Une cour égyptienne a confirmé lundi les peines capitales prononcées à l’encontre de douze Frères musulmans, dont deux leaders de la confrérie.
Douze peines de mort prononcées contre des membres des Frères musulmans, dont deux leaders de la confrérie en Égypte, ont été confirmées par une cour égyptienne, a indiqué lundi un responsable judiciaire. Considérée comme une organisation «terroriste» en Égypte depuis l’été 2013, la confrérie, qui a été brièvement au pouvoir durant un an, est aujourd’hui quasi anéantie.
La Cour de cassation a également réduit les peines de mort de 31 autres membres de la confrérie – ayant participé en 2013 à un sit-in islamiste au Caire où des centaines de personnes avaient été tuées par les forces de sécurité – à des peines de prison à perpétuité, a précisé ce responsable.
Les douze condamnés à mort étaient accusés d’avoir «armé des gangs criminels qui ont attaqué des résidents, résisté à la police et d’avoir été en possession d’armes à feu et de munitions ainsi que de matériel pour la fabrication de bombes», peut-on lire dans le jugement de la Cour.
Rayés du paysage politique en 2013
Les autres chefs d’accusation retenus incluent «le meurtre de policiers», la «résistance aux autorités» et «l’occupation et la destruction de biens publics», selon le tribunal.
Ces décisions de justice ne peuvent faire l’objet d’appels, a souligné le responsable judiciaire.
Les Frères musulmans ont été rayés du paysage politique en 2013, après le bref mandat d’un an de l’un des leurs, Mohamed Morsi. Premier président élu démocratiquement après la révolte populaire de 2011, Morsi avait été destitué par l’armée, alors dirigée par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi – devenu depuis président – à la faveur de manifestations de masse.
L’affaire, qui remonte à 2013, est connue localement comme l’«affaire de la dispersion du sit-in de Rabaa». Elle comptait initialement plus de 600 accusés. Rabaa fait référence à une place de l’est du Caire où les forces de sécurité avaient violemment attaqué et tué des centaines de personnes en une seule journée lors d’un énorme sit-in islamiste appelant au retour de Morsi.
75 manifestants condamnés à mort en 2018
En 2018, un tribunal égyptien avait condamné à mort 75 participants à ce sit-in et les autres à diverses peines de prison. Le fils de Morsi, Osama, avait été condamné à 10 ans de réclusion.
La dispersion de ce rassemblement, survenue quelques semaines après la destitution de Mohamed Morsi, a été qualifiée par l’ONG Human Rights Watch de «tuerie de masse la plus importante de l’histoire moderne égyptienne».
Les autorités avaient à l’époque indiqué que les membres des Frères musulmans étaient armés et que l’opération de dispersion était une opération relevant du contre-terrorisme. (AFP)
Douze peines de mort prononcées contre des membres des Frères musulmans, dont deux leaders de la confrérie en Égypte, ont été confirmées par une cour égyptienne, a indiqué lundi un responsable judiciaire. Considérée comme une organisation «terroriste» en Égypte depuis l’été 2013, la confrérie, qui a été brièvement au pouvoir durant un an, est aujourd’hui quasi anéantie.
La Cour de cassation a également réduit les peines de mort de 31 autres membres de la confrérie – ayant participé en 2013 à un sit-in islamiste au Caire où des centaines de personnes avaient été tuées par les forces de sécurité – à des peines de prison à perpétuité, a précisé ce responsable.
Les douze condamnés à mort étaient accusés d’avoir «armé des gangs criminels qui ont attaqué des résidents, résisté à la police et d’avoir été en possession d’armes à feu et de munitions ainsi que de matériel pour la fabrication de bombes», peut-on lire dans le jugement de la Cour.
Rayés du paysage politique en 2013
Les autres chefs d’accusation retenus incluent «le meurtre de policiers», la «résistance aux autorités» et «l’occupation et la destruction de biens publics», selon le tribunal.
Ces décisions de justice ne peuvent faire l’objet d’appels, a souligné le responsable judiciaire.
Les Frères musulmans ont été rayés du paysage politique en 2013, après le bref mandat d’un an de l’un des leurs, Mohamed Morsi. Premier président élu démocratiquement après la révolte populaire de 2011, Morsi avait été destitué par l’armée, alors dirigée par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi – devenu depuis président – à la faveur de manifestations de masse.
L’affaire, qui remonte à 2013, est connue localement comme l’«affaire de la dispersion du sit-in de Rabaa». Elle comptait initialement plus de 600 accusés. Rabaa fait référence à une place de l’est du Caire où les forces de sécurité avaient violemment attaqué et tué des centaines de personnes en une seule journée lors d’un énorme sit-in islamiste appelant au retour de Morsi.
75 manifestants condamnés à mort en 2018
En 2018, un tribunal égyptien avait condamné à mort 75 participants à ce sit-in et les autres à diverses peines de prison. Le fils de Morsi, Osama, avait été condamné à 10 ans de réclusion.
La dispersion de ce rassemblement, survenue quelques semaines après la destitution de Mohamed Morsi, a été qualifiée par l’ONG Human Rights Watch de «tuerie de masse la plus importante de l’histoire moderne égyptienne».
Les autorités avaient à l’époque indiqué que les membres des Frères musulmans étaient armés et que l’opération de dispersion était une opération relevant du contre-terrorisme. (AFP)