DW : Il y a actuellement quelques troubles dans votre pays. On vous accuse de brader ces secteurs stratégiques à des étrangers. Que pensez-vous de ces accusations ? Quelle part faites-vous aux investisseurs locaux sénégalais ?
Macky Sall : (rires...) Vous savez, ce sont des accusations ridicules ! Parce que non seulement depuis 1996, on a fait la réforme du secteur de l'eau et nous avions déjà, je n'étais pas encore Président, mais le gouvernement d'alors avait absolument fait un appel d'offres international. C'est une société privée internationale qui avait gagné mais depuis lors, malgré la participation de Sénégalais dans le capital, ils sont dans le capital, pourquoi n'ont-ils pas pu prendre part ? C'était un appel d'offres ouvert ! On n'a pas dit que c'était pour les étrangers ! Donc aujourd'hui il est facile de se cacher derrière ce genre de revendications. (…)
Après vingt ans de compagnonnage (avec la SDE, ndlr), on aurait pu avoir des gens capables aujourd'hui de présenter une offre qui soit acceptée, mais dire qu'on donne tout à l'étranger c'est un argument trop facile. Cela dit, nous ne pouvons pas vivre en autarcie. Notre secteur privé est pleinement engagé ! Ceux qui veulent travailler en tout cas travaillent. Dans tous les projets du Plan Sénégal Emergent (PSE), plus de 60% à 70% de tous les marchés publics sont gagnés par des entreprises sénégalaises !
DW : Cela veut dire que vous ne négligez pas les investisseurs, vos compatriotes sénégalais ?
Macky Sall : Mais comment puis-je négliger ceux pour qui je suis là ? Ça n'a pas de sens ! Je suis là d'abord pour les intérêts des Sénégalais ! Mais quand je vais construire un train, est-ce qu'il y a aujourd'hui dans le secteur privé sénégalais, quelqu'un qui peut me faire des trains ? Il faut aussi qu'on soit raisonnable ! Il y a des choses qu'ils font. Par exemple la construction du rail. Nous avons des entreprises de BTP qui ont toutes les compétences.
Dans le secteur du système électrique nous n'en avons pas encore ! Puisque, c'est maintenant que nous commençons. (…) Nous ne faisons pas d'avion ! Si je dois en chercher, il faut bien aller l'acheter ailleurs ! Mais dans le service et dans la maintenance, progressivement comme dans tous les pays du monde, notre secteur privé va progressivement monter et nous sommes prêts à l'accompagner. Nous le faisons déjà.
Macky Sall : (rires...) Vous savez, ce sont des accusations ridicules ! Parce que non seulement depuis 1996, on a fait la réforme du secteur de l'eau et nous avions déjà, je n'étais pas encore Président, mais le gouvernement d'alors avait absolument fait un appel d'offres international. C'est une société privée internationale qui avait gagné mais depuis lors, malgré la participation de Sénégalais dans le capital, ils sont dans le capital, pourquoi n'ont-ils pas pu prendre part ? C'était un appel d'offres ouvert ! On n'a pas dit que c'était pour les étrangers ! Donc aujourd'hui il est facile de se cacher derrière ce genre de revendications. (…)
Après vingt ans de compagnonnage (avec la SDE, ndlr), on aurait pu avoir des gens capables aujourd'hui de présenter une offre qui soit acceptée, mais dire qu'on donne tout à l'étranger c'est un argument trop facile. Cela dit, nous ne pouvons pas vivre en autarcie. Notre secteur privé est pleinement engagé ! Ceux qui veulent travailler en tout cas travaillent. Dans tous les projets du Plan Sénégal Emergent (PSE), plus de 60% à 70% de tous les marchés publics sont gagnés par des entreprises sénégalaises !
DW : Cela veut dire que vous ne négligez pas les investisseurs, vos compatriotes sénégalais ?
Macky Sall : Mais comment puis-je négliger ceux pour qui je suis là ? Ça n'a pas de sens ! Je suis là d'abord pour les intérêts des Sénégalais ! Mais quand je vais construire un train, est-ce qu'il y a aujourd'hui dans le secteur privé sénégalais, quelqu'un qui peut me faire des trains ? Il faut aussi qu'on soit raisonnable ! Il y a des choses qu'ils font. Par exemple la construction du rail. Nous avons des entreprises de BTP qui ont toutes les compétences.
Dans le secteur du système électrique nous n'en avons pas encore ! Puisque, c'est maintenant que nous commençons. (…) Nous ne faisons pas d'avion ! Si je dois en chercher, il faut bien aller l'acheter ailleurs ! Mais dans le service et dans la maintenance, progressivement comme dans tous les pays du monde, notre secteur privé va progressivement monter et nous sommes prêts à l'accompagner. Nous le faisons déjà.