Edouard Philippe dit refuser de juger ses prédécesseurs

Vendredi 15 Septembre 2017

BERLIN (Reuters) - Edouard Philippe s‘est démarqué vendredi d‘Emmanuel Macron en soulignant son refus de juger ses prédécesseurs à Matignon, même s‘il a déploré les conséquences sur la société française de “rendez-vous manqués” faute de pédagogie.
 
Le Premier ministre s‘exprimait après la polémique née des propos du chef de l‘Etat affirmant qu‘il n‘entendait rien céder aux “fainéants”, une critique notamment adressée aux dirigeants français de ces 15 dernières années.
 
“Je ne dis pas, je ne dirai d‘ailleurs jamais, que mes prédécesseurs n‘ont rien fait ou ont mal fait. Beaucoup, quel que soit leur bord politique d‘ailleurs, ont pris des décisions intelligentes et courageuses dans des contextes qui étaient parfois redoutablement difficiles”, a déclaré Edouard Philippe dans un discours devant des chefs d‘entreprises à Berlin.
 
“Reconnaissons aussi que faute de les avoir annoncés, faute de les avoir expliqués, certains rendez-vous importants ont été des rendez-vous manqués. Des rendez-vous manqués qui se traduisent aujourd‘hui par des déficits de toutes natures”, a-t-il ajouté.
 
“Au-delà de leur aspect comptable, technique ou psychologique, ces déficits ont surtout une traduction commune. Une traduction humaine injuste, impitoyable à certains égards, violente souvent, dangereuse toujours pour la démocratie : la permanence du chômage de masse.”
 
Jugés méprisants, les propos d‘Emmanuel Macron avaient suscité de vives réactions dans la classe politique et les rangs des syndicats à la veille de la première manifestation contre la réforme du Code du travail, mardi dernier.
 
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