Les oppositions de droite et de gauche réclamaient lundi la démission de la ministre de l'Education, Amélie Oudéa-Castéra, coupable selon elles de "mensonges" sur la scolarisation de ses enfants dans le privé.
Haro sur "AOC". Promue la semaine dernière à l'Education, la ministre a aussitôt dû se justifier de l'inscription de ses fils dans une prestigieuse école privée parisienne. La faute à "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées", a-t-elle expliqué.
Faux, selon le journal Libération, qui explique ce choix par une volonté de faire sauter une classe à l'aîné de la fratrie.
"Un mensonge qui la disqualifie", a estimé sur franceinfo le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard. "Les jours passent et les mensonges s'accumulent", a aussi réagi le patron du Parti communiste Fabien Roussel dans un message sur X, ajoutant qu'"il est temps de démissionner". Tout comme la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui a écrit sur le même réseau social: "Il faut partir maintenant Madame".
A l'autre bout de l'échiquier politique, le député Rassemblement national Julien Odoul s'est également lâché sur ces "ministres qui mentent allègrement comme Amélie Oudéa-Castéra", jugeant qu'elle est déjà "discréditée" et "qu'elle devrait partir". Son collègue Jean-Philippe Tanguy a insisté sur BFMTV et RMC: "Si la ministre a menti, je ne vois pas comment elle peut continuer son action publique".
Interrogée, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a botté en touche sur France Inter: "Je ne sais pas si elle a menti, je dis simplement qu'elle a expliqué pourquoi son fils a été scolarisé dans le privé". Tout comme le chef de file des députés Renaissance, Sylvain Maillard, affirmant sur Sud Radio que Mme Oudéa-Castéra "a été très claire" en expliquant "pourquoi elle avait voulu changer" du public au privé.
La ministre, en visite lundi matin dans une école publique du 18e arrondissement de Paris sans y faire de commentaires, n'avait pas encore réagi aux dernières révélations la concernant. [AFP]