Effondrement meurtrier d'un immeuble en Chine: 15 accusés condamnés à de la prison

Jeudi 17 Octobre 2024

La justice chinoise a condamné 15 personnes à des peines de prison pour leur rôle dans l'effondrement d'un immeuble, qui avait fait 54 morts et déclenché un tollé, a annoncé jeudi un média d'Etat.

 

En avril 2022, un bâtiment de huit étages, qui abritait un hôtel, des appartements et un cinéma, s'était écroulé à Changsha (centre), capitale de la province du Hunan.

 

Les autorités avaient affirmé que la structure avait été construite illégalement. Le drame avait déclenché en Chine un vif débat public sur la corruption dans le secteur de la construction.

 

La télévision publique CCTV a annoncé jeudi que deux tribunaux de Changsha ont prononcé des condamnations à l'encontre de 15 personnes impliquées dans le scandale.

 

La personne qui avait fait construire, agrandir et rénover le bâtiment sans autorisation, Wu Zhiyong, considéré comme partiellement responsable de l'effondrement, a été condamné à 11 ans de prison.

 

D'autres peines d'emprisonnement ont été prononcées, notamment 12 ans de prison contre l'ex-directeur adjoint d'une société municipale de distribution d'eau, reconnu coupable de manquement à ses devoirs et de corruption.

 

Une entreprise chargée d'effectuer des tests de conformité a été condamnée à une amende d'un million de yuans (129.000 euros). Plusieurs de ses employés ont été emprisonnés pour avoir établi de faux documents assurant que le bâtiment était sûr.

 

Selon le tribunal, Wu Zhiyong et les personnes ayant effectué les travaux n'avaient "aucune qualification" en matière de construction et ont loué illégalement les différentes parties de l'immeuble à des entreprises de restauration et d'hébergement, a indiqué CCTV.

 

"Aucune mesure rectificative efficace n'a été prise malgré la découverte de risques structurels majeurs", selon la chaîne.

 

Des effondrements de bâtiments surviennent parfois en Chine. Les autorités incriminent généralement l'application laxiste des normes de sécurité ou la corruption des personnes chargées de les faire respecter. [AFP]

 
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