Egypte: Sissi limoge son chef des renseignements

Jeudi 18 Janvier 2018

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a limogé son chef des services de renseignements Khaled Fawzy, qu'il a remplacé temporairement par son très proche chef de cabinet Abbas Kamal, ont annoncé jeudi des médias d'Etat.

Le chef de l'Etat a promulgué un décret chargeant le général Abbas Kamal, un fidèle allié du président, de diriger cette puissante institution jusqu'à la nomination d'un remplaçant, selon la télévision et la presse d'Etat.

Aucune précision n'a été communiquée sur les raisons de ce remaniement.

Les rumeurs d'un limogeage de M. Fawzy courraient depuis quelques jours en Egypte, relayées par plusieurs médias arabes.

Général et homme de l'ombre, M. Fawzy, comme son remplaçant par intérim M. Kamal, est peu connu du grand public.

Parfois surnommé par la presse la "boîte à secrets" du président, M. Kamal a été directeur de cabinet de M. Sissi au fil des divers postes occupés par ce dernier depuis 2010, au sein des services de renseignements militaires, du ministère de la Défense, puis de la présidence.

Sa nomination à la tête des renseignements intervient dans un contexte électoral. M. Sissi, qui dirige le pays d'une main de fer depuis son arrivée au pouvoir en 2014, ne s'est pas encore déclaré officiellement candidat à sa propre succession.

Il fait toutefois figure de favori dans cette élection présidentielle qui doit se tenir à partir du 26 mars, et qui est jugée "perdue d'avance" par l'opposition.

Fin octobre, à la suite d'une attaque meurtrière contre des policiers dans le désert occidental, l'Egypte avait déjà connu un important remaniement au sein de son appareil sécuritaire.

Ancien secrétaire général du ministère de la Défense, Mohamed Farid Hegazy avait alors remplacé Mahmoud Hegazy comme chef d'état-major de la puissante armée égyptienne.

Le ministère de l'Intérieur avait également opéré des changements dans des postes importants des services de la sécurité nationale et locale.

L'attaque d'octobre avait coûté la vie à au moins 16 policiers, à 200 kilomètres au sud-ouest du Caire.
               
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