Jeudi 28 septembre à Ajaccio, Emmanuel Macron a prononcé un discours devant l'Assemblée de Corse. Le président de la République a déclaré qu'il était favorable à accorder à la Corse la capacité de légiférer "sur des matières ou des compétences transférées."
C'était un discours attendu d'Emmanuel Macron sur l'Île de Beauté jeudi 28 septembre. Devant l'Assemblée de Corse à Ajaccio, le président de la République s'est déclaré favorable à "une autonomie de la Corse" et "son entrée dans la Constitution", rapporte notamment Le Monde.
"Je suis favorable à ce que les spécificités de la communauté insulaire corse soient reconnues dans la Constitution au sein d’un article propre, celle d’une communauté insulaire historique, linguistique et culturelle", a précisé Emmanuel Macron qui a été ovationné à la fin de son discours.
Emmanuel Macron souhaite aussi que "la langue corse puisse être mieux enseignée et placée au cœur de la vie de chaque Corse" et il a évoqué la création d'un "service public de l’enseignement en faveur du bilinguisme." Cette future autonomie de la Corse ne sera "ni contre l'État, ni sans l'État".
"Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République", a lancé le président de la République qui n'était pas revenu en Corse depuis 2020. La veille de ce discours très attendu devant l'Assemblée corse présidée par Gilles Simeoni.
Un chantier de six mois pour les élus Corses
Emmanuel Macron a fixé un calendrier de six mois pour rédiger un "texte constitutionnel et organique" par le gouvernement et les dirigeants corses.
"Et c’est bien sur la base de celui-ci que nous pourrons engager le processus de révision constitutionnelle, puis organiser la consultation en Corse et, à l’issue, préparer le projet de loi organique qui mettra en œuvre cette nouvelle étape", a ajouté le président de la République.
Cette nouvelle étape institutionnelle doit "permettre à la Corse de conserver son âme et son identité tout en restant dans les bornes de la République." Emmanuel Macron a fini son discours en s'exclamant "Vive la Corse, vive la France, vive la République". Il a ensuite été ovationné plusieurs minutes par les membres de l'Assemblée de Corse.