En Ouganda, des dizaines de personnes arrêtées lors d’une manifestation contre la corruption

Mercredi 24 Juillet 2024

Des dizaines de personnes ont été arrêtées à Kampala, mardi 23 juillet, et placées en détention pour avoir bravé une interdiction de manifester contre la corruption en Ouganda. Une soixantaine de personnes, dont un célèbre présentateur de radio-télévision et trois jeunes leaders de la contestation, ont été déférées en comparution immédiate et inculpées de plusieurs délits, notamment celui de « nuisance », ont dit leurs avocats. 

 

Le président Yoweri Museveni, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 1986, avait adressé une mise en garde samedi et prévenu les manifestants qu’ils « jouaient avec le feu ». 

 

« Certaines personnes ont défié les directives de la police », qui avait demandé de « ne pas participer à la marche vers le Parlement », et ont été « interrogées », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Kituuma Rusoke, sans préciser le nombre de personnes arrêtées. 

 

Le mouvement, organisé hors de tout cadre politique, a pris forme sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #stopcorruption. Inspirés par le soulèvement de la jeunesse au Kenya, depuis le 18 juin, contre un projet de budget décrié, de jeunes Ougandais avaient appelé à marcher vers le Parlement. Les rassemblements étaient constitués de petits groupes épars de quelques personnes. 

 

La police antiémeute, massivement déployée à Kampala, avait érigé des barrages routiers dans le quartier d’affaires de la capitale et bouclé les alentours du Parlement. [Le Monde avec AFP]

 
Nombre de lectures : 160 fois