Une croissance en berne, un déficit qui se creuse, un taux de chômage qui dépasse les 18 %… Les indicateurs sont au rouge en Tunisie où le gouvernement vient de se tourner pour la quatrième fois en dix ans vers le Fonds monétaire international (FMI) afin d’obtenir une nouvelle aide financière. Cette conjoncture délicate met à l’épreuve le président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs fin septembre, deux mois après avoir suspendu le Parlement.
S’il reste largement en tête des sondages, récoltant plus de 80 % d’intentions de vote, le chef de l’Etat va devoir faire face à la montée des impatiences dans un pays en mal de réformes. « Les moteurs de la croissance sont à l’arrêt. Des milliers de PME sont sur le point de faire faillite après la crise sanitaire, les investisseurs étrangers restent frileux face à la situation politique instable et il n’y a toujours pas de feuille de route claire », résume l’ancien ministre des finances Fadhel Abdelkefi, président du parti centriste Afek Tounes.
La question sociale revient sur le devant de la scène. Une grève générale est annoncée pour les prochains jours dans la ville de Sfax pour protester contre les déchets qui s’accumulent depuis plus de deux mois suite à la fermeture d’une décharge. Dans le même temps, des unions de chômeurs commencent à se mobiliser pour contester la suspension, le 19 novembre, votée en 2020 par l’ancien Parlement, qui promettait l’embauche massive dans le secteur public de demandeurs d’emploi au chômage depuis plus de dix ans. (Le Monde)
S’il reste largement en tête des sondages, récoltant plus de 80 % d’intentions de vote, le chef de l’Etat va devoir faire face à la montée des impatiences dans un pays en mal de réformes. « Les moteurs de la croissance sont à l’arrêt. Des milliers de PME sont sur le point de faire faillite après la crise sanitaire, les investisseurs étrangers restent frileux face à la situation politique instable et il n’y a toujours pas de feuille de route claire », résume l’ancien ministre des finances Fadhel Abdelkefi, président du parti centriste Afek Tounes.
La question sociale revient sur le devant de la scène. Une grève générale est annoncée pour les prochains jours dans la ville de Sfax pour protester contre les déchets qui s’accumulent depuis plus de deux mois suite à la fermeture d’une décharge. Dans le même temps, des unions de chômeurs commencent à se mobiliser pour contester la suspension, le 19 novembre, votée en 2020 par l’ancien Parlement, qui promettait l’embauche massive dans le secteur public de demandeurs d’emploi au chômage depuis plus de dix ans. (Le Monde)