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Enfin le Sénégal, sur les rampes du développement ! (Par Sala Dior Mbaye)

Lundi 6 Mai 2024

Le président Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko au palais de la République avant leur entrée en fonction
Le président Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko au palais de la République avant leur entrée en fonction

Voilà un mois que le duo gagnant Diomaye/Sonko a pris les rênes du pouvoir pour piloter les destinées du pays. Les premières décisions prises sont empreintes d’espoirs et montrent combien ce tandem tient à mettre le Sénégal sur les rails.

 

Il est de notoriété que la rupture est en marche. Et le slogan « Plus jamais ça !» est une réalité dans la gestion de ce pays. L’arrêt des constructions sur la Corniche des Almadies et sur le littoral, la suspension de toutes les procédures administratives liées aux opérations de lotissement dans les régions de Dakar, de Thiès et de St Louis sont une véritable croisade contre les attributions illégales et bradages des terres, les fausses délibérations et les délibérations contestées, la gestion nébuleuse du domaine et la spoliation foncière.

 

De même, l’organisation d’un Conseil interministériel sur la campagne agricole 2024, avec la résolution forte et irréversible de mettre fin à toutes les dérives constatées depuis des années dans la distribution des intrants et du matériel agricole, doit être vivement saluée et défendue. Les vingt-trois (23) recommandations de Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko vont certainement révolutionner le secteur agricole et les opérations envisagées vont sûrement entraîner de véritables ruptures sur les mécanismes de subventions et de financement. La distribution des semences confiée aux Forces de Défense et de Sécurité en plus d’être digitalisée fait que désormais, les ressources allouées à l’agriculture vont directement aux bénéficiaires légitimes et aux ayant droits.

 

Ces mesures sont aussi révolutionnaires et nécessaires. Elles matérialisent ainsi, la volonté des nouvelles autorités, d’œuvrer pour un Sénégal juste et prospère. La souveraineté alimentaire tant attendue des sénégalais doit en être la conséquence immédiate. 

 

L’agriculture étant le moteur du développement, les véritables leviers auxquels l’Etat doit s’appuyer sont le renforcement et l’augmentation de la production et des rendements, la conservation et la transformation en vue de la création de la valeur ajoutée.

Cependant, ces mesures quoique courageuses ont besoin d’un soutien populaire redoutable pour son aboutissement, compte tenu de la sensibilité de ces questions et des velléités de résistances qui vont surgir. Tout changement est difficile à opérer et à accepter. C’est pourquoi, le Gouvernement doit être appuyé et encouragé à aller jusqu’au bout de cette logique.

 

L’assainissement de la gestion du foncier en plus d’une nécessité, est une demande sociale. Les conflits domaniaux et les litiges fonciers constituent de véritables poudrières au Sénégal et menacent la cohésion sociale et la paix intérieure. Il donc est temps que le régime en place s’en prenne à bras le corps et réussisse à apporter les solutions appropriées.

 

L’ère du jub, du jubel et du jubanti a sonné. Le combat sera très rude mais l’Etat ne doit pas le porter tout seul. Il doit être accompagné jusqu’à la victoire finale. Chaque citoyen pétri de valeurs, de justice et de patriotisme doit en faire son affaire personnelle.

 

Concernant le cas atypique de Mbour 4, une redistribution des parcelles s’avère nécessaire. L’action en nullité étant perpétuelle et imprescriptible, Il est temps que ce soit décrété l’arrêt immédiat du partage et du carnage foncier, fruits des manœuvres et manipulations tous azimuts de l’ancien régime.


Plus jamais les quotas de parcelles, de semences et d’engrais aux pontes du régime et hommes politiques, aux notables, aux autorités administratives, aux religieux et autres privilégiés. Ces personnes ou personnalités sont-elles plus sénégalaises et que les autres citoyens ? Y a-t-il des sénégalais d’en haut et ceux d’en bas. Il est temps, que ça cesse ! Plus jamais ça ! 

 

Plus jamais les attributions arbitraires de parcelles, de semences ou d’engrais à des non ayant droit dans le seul but d’entretenir une clientèle politique et de les enrichir au détriment des autres sénégalais. Plus jamais les ventes multiples à divers clients pour une même parcelle à usage d’habitation. Plus jamais les délibérations illégales et injustifiées des collectivités territoriales en matière domaniale.

 

Vivement que les lotissements, appuis et autres avantages sociaux profitent aux pauvres fonctionnaires, agents de l’Etat et travailleurs du secteur privé, aux jeunes artisans, tailleurs, maçons, menuisiers, chauffeurs ou transporteurs, ouvriers, commerçants, pêcheurs, paysans, artistes, bref aux citoyens sénégalais sous location ou hébergé. Ce citoyen qui est en quête permanente d’un toit pour loger sa petite famille, d’un lopin de terre pour cultiver ou édifier son entreprise, d’intrants et de matériels pour améliorer ses rendements. Il est temps que le bien commun profite à tous. Jotna seuk lou niep mome niep diot ti.

 

Que la SN HLM, la SICAP, la BHS et autres services de l’Etat travaillant dans le foncier et l’habitat social soient repensés, restructurés et renforcés en moyens matériels et financiers les permettant de jouer pleinement leur rôle dans la politique sociale de l’Etat pour que chaque famille sénégalaise puisse trouver un tôt décent et vivre dignement sans contrainte aucune.

 

Une production agricole abondante, diversifiée, améliorée, sécurisée et bon marché, une meilleure redistribution du foncier, une amélioration qualitative de la gestion domaniale et un assainissement hardi de la politique sociale en matière de logement, constituent les véritables défis à relever pour réduire la cherté de la vie et réussir la baisse effective des loyers.

Oser lutter, oser vaincre,

La lutte continue !

 

Sala Dior Mbaye

Membre de la Coalition Diomaye Président

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