Enfouies dans la brousse du Sahel, les mines meurtrières du jihad

Mercredi 4 Décembre 2019

"V-Check !" Sur ordre du commandant d'unité transmis par radio à tous les blindés, la colonne française en mouvement entre le Burkina Faso et le Mali s'arrête brutalement. Là, en pleine brousse à une cinquantaine de kilomètres de Déou (nord du Burkina Faso), les véhicules se placent en arc de cercle. L'un s'avance au centre.
 
Huit soldats du Génie en descendent, posant le pied sur la terre sèche et ocre pour se livrer à un rituel si rodé qu'il ferait oublier que la vie de leurs camarades de la mission antijihadiste française Barkhane peut en dépendre: le repérage d'une de ces mines artisanales qui, au Sahel, sèment la mort chez les militaires et les civils. ...
 
Les civils ne sont pas épargnés par ces dispositifs souvent placés sur les axes de communication. Un rapport de l'ONU a fait état en octobre de 110 civils tués par des IED au Mali au cours du premier semestre 2019. Tous pointent du doigt la "lâcheté" de la tactique. "Ils n'osent pas nous attaquer de front, ils ne sont pas assez équipés", dit l'adjudant-chef Thierry, spécialisé dans la destruction des IED. (AFP)
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