"Israël a pris en otage toutes les structures dont le rôle est de protéger les principes internationaux tels que la paix, les droits de l'homme, la liberté de la presse et la démocratie", a déclaré le Président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan.
Le Chef de l'Etat turc s'exprimait, mercredi, lors d'un événement organisé dans la capitale Ankara.
Il a d'abord dénoncé la prise en otage par Israël de nombreuses structures et institutions internationales.
"Le gouvernement israélien, aveuglé par les illusions sionistes, a pris en otage de toutes les structures dont le rôle est de protéger la paix, les droits de l'homme, la liberté de la presse et la démocratie", a-t-il affirmé.
Erdogan a également condamné le silence international sur la situation à Gaza, le qualifiant de "honte" pour l'humanité, alors que les civils sont confrontés à des bombardements incessants et à des conditions de vie de plus en plus difficiles dans l'enclave palestinienne.
"Nous vivons des jours honteux pour l'humanité alors que 50 000 innocents ont été sauvagement assassinés et que 2 millions de personnes vivent sous une pluie de bombes à Gaza".
Et de poursuivre: "Aucune mesure dissuasive n'est prise pour arrêter « l'ennemi de l'humanité, (le Premier ministre israélien) Netanyahu", qualifiant la situation "d'effondrement de l'humanité".
Le président turc n'a pas oublié de critiquer certains pays du monde musulman.
"À l'exception de quelques pays, le monde islamique n'a pas réagi vigoureusement à l'égard de Gaza", a déclaré le président turc, ajoutant que cette inaction serait" inscrite dans l'histoire".
"Nous avons des responsabilités envers nos frères et sœurs de Gaza brûlés vifs dans les tentes bombardées par les barbares sionistes à Gaza", a-t-il ensuite souligné.
Le Président turc a également prévenu qu'Israël soumettrait 2 millions de personnes à des souffrances "dignes des camps nazis" cet hiver, et a exhorté à agir pour "empêcher l'humanité de toucher le fond".
L'armée israélienne poursuit son offensive dévastatrice sur la bande de Gaza depuis une incursion transfrontalière du Hamas en octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.
En plus d'un an, les attaques israéliennes ont fait plus de 43 000 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 101 000 blessés, selon les autorités sanitaires locales.
L'assaut israélien a déplacé la quasi-totalité de la population du territoire dans le cadre d'un blocus permanent qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour ses actions à Gaza. [AA]