"Alors qu'Israël poursuit ses massacres, l'attitude des États-Unis, en particulier, nous choque gravement", a insisté le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Erdogan et le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ont animé une conférence de presse conjointe, jeudi, à l’issue des différentes réunions qui se sont déroulées au Palais de la Moncloa.
Le leader turc a assuré que la décision de l'Espagne de reconnaître la Palestine est très importante, tout en précisant espérer que cette attitude de l'Espagne serve d'exemple aux autres pays.
"Alors qu'Israël poursuit ses massacres, l'attitude des États-Unis, en particulier, nous choque gravement", a-t-il martelé.
Erdogan a critiqué, une nouvelle fois le fonctionnement actuel du Conseil de sécurité de l'ONU.
"Malheureusement, le destin du monde est entre les mains de 5 pays. Quand l'un d'entre eux dit 'non', l'affaire est close", a-t-il insisté.
Erdogan a, au sujet de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur un cessez-le-feu permanent à Gaza, assuré que son pays suivra la mise en œuvre de la décision prise lundi.
"Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, dont les États-Unis, doivent s'en tenir à cette résolution et exercer des pressions sur Israël pour garantir un cessez-le-feu immédiat", a-t-il lancé avant de poursuivre:
"Nous espérons qu'Israël renoncera aux attaques et trouvera un terrain d'entente qui apportera une paix durable à la région."
Le chef de l’État turc a notamment fait part de ses inquiétudes quant à la monté de l'Islamophobie et de la xénophobie en Europe, des inquiétudes confirmées par les résultats des élections européennes.
"J'ai discuté avec Pedro Sanchez de la menace croissante de l'islamophobie et de la xénophobie en Europe. Les élections européennes ont renforcé nos inquiétudes", a-t-il conclu. [AA]