Le président turc a sommé mercredi le régime de Bachar el-Assad de retirer ses forces des abords de postes d'observation construits par Ankara dans le nord-ouest de la Syrie, menaçant de recourir à la force dans le cas contraire.
«Deux de nos 12 postes d'observation se trouvent derrière les lignes du régime. Nous espérons que le régime se retirera au-delà de nos postes d'observation avant la fin du mois de février. Si le régime ne se retire pas, la Turquie sera dans l'obligation de s'en charger», a déclaré Erdogan lors d'un discours à Ankara.
Le chef de l'État turc a indiqué avoir transmis ce message lors d'un entretien téléphonique mardi avec son homologue russe Vladimir Poutine dont le pays appuie militairement le régime syrien.
Ces déclarations interviennent au surlendemain de combats d'une violence inédite entre l'armée turque et les forces du régime de Bachar el-Assad dans la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie) qui ont fait plus de 20 morts.
«Tournant» dans le conflit
Dans la nuit de dimanche à lundi, des tirs d'artillerie du régime ont fait huit morts côté turc. Ankara a répondu en bombardant des positions syriennes, tuant au moins 13 personnes.
Mercredi, Erdogan a qualifié l'attaque du régime contre les forces turques de «tournant» dans le conflit en Syrie. «Nous ne laisserons pas les choses continuer comme avant là où le sang des militaires turcs a coulé», a-t-il dit.
«Nous riposterons sans aucun avertissement à toute nouvelle attaque contre nos militaires ou contre les combattants (rebelles syriens) avec lesquels nous coopérons», a prévenu le président turc.
Accords pourtant signés
La Turquie, qui soutient certains groupes rebelles syriens, a signé avec la Russie plusieurs accords censés faire taire les armes dans la province d'Idleb, ultime bastion de l'opposition dans le nord-ouest de la Syrie.
C'est dans le cadre de ces accords qu'Ankara a construit les postes d'observation dans la province d'Idleb auxquels Erdogan a fait référence mercredi.
En dépit de ces accords, le régime, avec le soutien de l'aviation de Moscou, a renforcé ces dernières semaines son offensive sur cette province frontalière de la Turquie, allant jusqu'à encercler certains postes turcs dans sa progression.
Selon l'ONU, les combats dans le nord-ouest de la Syrie ont fait un demi-million de déplacés qui se sont dirigés pour la plupart vers la frontière turque.
Cette situation inquiète la Turquie, où plus de 3,6 millions de Syriens ont déjà trouvé refuge depuis 2011. (afp/nxp)
«Deux de nos 12 postes d'observation se trouvent derrière les lignes du régime. Nous espérons que le régime se retirera au-delà de nos postes d'observation avant la fin du mois de février. Si le régime ne se retire pas, la Turquie sera dans l'obligation de s'en charger», a déclaré Erdogan lors d'un discours à Ankara.
Le chef de l'État turc a indiqué avoir transmis ce message lors d'un entretien téléphonique mardi avec son homologue russe Vladimir Poutine dont le pays appuie militairement le régime syrien.
Ces déclarations interviennent au surlendemain de combats d'une violence inédite entre l'armée turque et les forces du régime de Bachar el-Assad dans la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie) qui ont fait plus de 20 morts.
«Tournant» dans le conflit
Dans la nuit de dimanche à lundi, des tirs d'artillerie du régime ont fait huit morts côté turc. Ankara a répondu en bombardant des positions syriennes, tuant au moins 13 personnes.
Mercredi, Erdogan a qualifié l'attaque du régime contre les forces turques de «tournant» dans le conflit en Syrie. «Nous ne laisserons pas les choses continuer comme avant là où le sang des militaires turcs a coulé», a-t-il dit.
«Nous riposterons sans aucun avertissement à toute nouvelle attaque contre nos militaires ou contre les combattants (rebelles syriens) avec lesquels nous coopérons», a prévenu le président turc.
Accords pourtant signés
La Turquie, qui soutient certains groupes rebelles syriens, a signé avec la Russie plusieurs accords censés faire taire les armes dans la province d'Idleb, ultime bastion de l'opposition dans le nord-ouest de la Syrie.
C'est dans le cadre de ces accords qu'Ankara a construit les postes d'observation dans la province d'Idleb auxquels Erdogan a fait référence mercredi.
En dépit de ces accords, le régime, avec le soutien de l'aviation de Moscou, a renforcé ces dernières semaines son offensive sur cette province frontalière de la Turquie, allant jusqu'à encercler certains postes turcs dans sa progression.
Selon l'ONU, les combats dans le nord-ouest de la Syrie ont fait un demi-million de déplacés qui se sont dirigés pour la plupart vers la frontière turque.
Cette situation inquiète la Turquie, où plus de 3,6 millions de Syriens ont déjà trouvé refuge depuis 2011. (afp/nxp)