Etats-Unis : Près de 40 législateurs boycottent le discours de Netanyahu devant le Congrès

Mercredi 24 Juillet 2024

Près de 40 législateurs américains devraient boycotter le discours que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, prononcera mercredi devant le Congrès.

 

Le discours de Netanyahu devant une session conjointe du Congrès, répond à une invitation lancée par le président (républicain) de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

 

Le sénateur Bernie Sanders, qui a vivement critiqué les attaques israéliennes contre la Bande de Gaza, a déclaré que « Netanyahu ne devrait pas être accueilli au Congrès américain ».

 

« Au contraire, sa politique à Gaza et en Cisjordanie et son refus de soutenir une solution à deux États devraient être condamnés sans appel », a-t-il ajouté. *

 

Et de poursuivre : « Comme je l'ai déclaré le mois dernier, je n'assisterai pas à son discours ».

 

Les autres sénateurs, tous démocrates, sont Patty Murray, Elizabeth Warren, Chris Van Hollen, Brian Schatz, Jeff Merkley, Dick Durbin, Tim Kaine et Peter Welch.

 

Chris Van Hollen avait déclaré, la semaine dernière, que c'était une « grosse erreur » d'inviter Netanyahu au Congrès et qu'il n'assisterait pas à son discours.

 

« Les agissements et les discours du Premier ministre Netanyahu et de sa coalition d'extrême droite, avant et depuis l’attaque du 7 octobre, ont affaibli les liens entre les États-Unis et Israël », a-t-il déclaré à la tribune du Sénat.

 

Lors d'un événement pro-israélien, tenu la semaine dernière à Milwaukee, dans le Wisconsin, Johnson a fait remarquer que les législateurs démocrates avaient l'intention de protester contre le discours de Netanyahu devant le Congrès.

 

« Un certain nombre de démocrates de la Chambre des représentants ont déclaré qu'ils allaient boycotter l'événement, tandis que d'autres vont organiser des protestations », a-t-il déclaré.

 

En outre, 28 membres de la Chambre des représentants ont annoncé leur intention de ne pas assister au discours. Rashida Tlaib, représentante américaine d'origine palestinienne, a fustigé l'invitation et a appelé à l'arrestation de Netanyahu.

 

« Netanyahu est un criminel de guerre qui commet un génocide contre le peuple palestinien. Il est tout à fait honteux que des dirigeants des deux partis l'aient invité à s'adresser au Congrès. Il devrait être arrêté et déféré devant la Cour pénale internationale », a déclaré Tlaib mardi.

 

La représentante Pramila Jayapal, présidente du Groupe progressiste au Congrès (Congressional Progressive Caucus), a déclaré qu'elle n'assisterait pas au discours parce qu'elle pense que Netanyahu ne veut pas de la paix au Moyen-Orient.

 

« Il ne s'est certainement pas intéressé à ramener les otages chez eux », a-t-elle déclaré.

 

Les autres représentants sont Hank Johnson, Stephen Lynch, Jan Schakowsky, Nydia Velázquez, Mark Takano, Maxwell Frost, Jared Huffman, Jim McGovern, Jamaal Bowman, Delia Ramirez, Ayanna Pressley, Alexandra Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Betty McCollum, Rosa DeLauro, Jamie Raskin, Ro Khanna, Sara Jacobs, Bonnie Watson Coleman, Cori Bush, Ami Bera, Steve Cohen, Don Beyer, Greg Casar, Jim Clyburn et Lloyd Doggett..

 

Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre dernier, et ce, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat,.

 

Depuis lors, près de 39 100 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, tandis que quelque 90 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

 

Plus de neuf mois après le déclenchement de l'offensive israélienne, de vastes étendus de la Bande de Gaza sont réduits à l'état de ruines, en raison d'un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

 

Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice, qui a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à son opération militaire à Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier. [AA]

 
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