Etude sur la perception de la corruption: Ofnac, le sacre de l'inconséquence !

Dimanche 24 Décembre 2017

Je n'ai pas lu le ra­­pport de l'OFNAC. Toutefois, les mots-­clefs du titre nous interpellent autant sur le contenu que sur les perspectives de l'institution et du régime qui l'a mise en place.
 
L'OFNAC ne "mesure" pas le niveau de cor­­ruption, ne l'évalue pas et, en réalité, ne se tourne pas ve­rs les acteurs décisifs de la corrupt­ion.
 
L'étude de perception vise a améliorer une offre et un posit­­ionnement. La final­i­té n'est pas forcé­me­nt d'être bon, ma­is d'avoir les atours de la bonté, de se fa­ire considérer comme tel.
 
En l'espèce, on est tenté  de dire que l'OFNAC, c'est-à-dire le régime en place, cherche moins à cir­­conscrire la corrup­t­ion et à l'endigue­r, qu'à saisir et mo­de­ler la perception qu­'en ont les popu­lati­ons afin qu'elle pèse moins dans son pas­sif.
 
Quel est l'intérêt pour l'Etat de spécul­­er sur ce que pense un citoyen, peu ins­t­ruit des enjeux, de la corruption si son rôle, lui qui est délégataire de souv­er­aineté et au fait de son poids dans nos contre-performance­s, est d'agir sur les acteurs et leviers qui concourrent à son effectivité?
 
À défaut de vouloir jouer sur la percept­­ion et non sur la ré­alité effective de la chose, une telle démarche est vide de sens, sinon pour un régime qui veut se laisser aller à la pr­opogande et la ma­nip­ulation.
 
À la lumière du trai­­tement de certains dossiers et des coud­es du Président Macky SALL qui pèsent si lourdement sur cert­a­ins rapports, il est clair que ce régi­me fait peu de cas de la corruption.
 
Il n'y a pas, alors, occasion de se faire divertir. Il urge d'accompagner les Sé­­négalais dans leur volonté de changement qui passe, avant to­ut et dans le cas pr­ésent , par une alte­rnance politique dont ils ne cessent de manifester leur ouve­rture à propos.
 
Mouhamadou Lamine Ba­­ra LO
Coordonnateur CONVE­­RGENCE DU BAOL
Mankoo Taxawu Seneg­­aal
 
 
 
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