FACE AU BANDITISME D’ÉTAT ISRAÉLIEN: JAMRA salut la posture constante du Sénégal en faveur de la Cause Palestinienne!

Lundi 26 Décembre 2016

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, est furieux. Au point de traiter Barack Obama de «traitre». Reprochant au président des Etats-Unis d’avoir «abandonné Israël». L’abstention américaine a été déterminante, dans le vote de la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu - où le Sénégal siège par intermittence - exhortant Israël à mettre, sans délai, un terme à ses activités de colonisation en territoire palestinien occupé. Il n’en fallu pas plus pour que l’ambassadeur israélien à Dakar soit rappelé dare-dare «pour consultation», que la visite que le chef de la diplomatie sénégalaise devait effectuer le mois prochain en Israël soit annulé, et que les programmes d’aide israélienne au Sénégal soit suspendus !
 
POUR QUI SE PREND NETANYAHOU pour dénier au Sénégal, pays souverain, le droit d’user de son vote, au conseil de Sécurité ? Voudrait-il, dans sa suffisance notoire, voir confiner les «sous-Etats» siégeant dans l’hémicycle onusien dans des rôles de simples faire-valoir qu’il ne s’y prendrait pas autrement ! Posture d’autant plus incompréhensible que le texte qu’il voue aux gémonies est pourtant fondamentalement équilibré, parce condamnant, avec la même tonalité, les provocations, dérapages et autres incitations à la violence, venant du camp palestinien.  
 
TOUJOURS EST-IL QUE cette batterie de mesures de rétorsion, censée éroder l’aplomb de la diplomatie sénégalaise, a plutôt eu l’heur de doper celui-ci, soutenu dans sa lancée par une opinion publique, depuis longtemps acquise à la cause palestinienne. Même si l’Egypte, initiatrice du fameux texte, a finalement battu sa coulpe, sous la pression constante du nouvel élu américain, Donald Trump - qui n’a jamais fait mystère de son pro-israélisme - le Sénégal peut toujours s’enorgueillir de faire partie du courageux quarteron qui a pris le relai de l’Egypte, pour donner un coup de frein salutaire à la périlleuse expansion de la colonisation juive, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Colonisation d’autant plus inquiétante qu’elle faisait surtout la part belle aux ultra-orthodoxes et autres nationalistes, qui compromettaient durablement les initiatives de paix. Renvoyant aux calendes grecques l’installation d’un État palestinien digne de ce nom.
 
NETANYAHOU NE POUVAIT PAS PRÉVOIR qu’un Obama, enfin affranchi (fin de mandat oblige) de la tutelle des puissants lobbies électoraux américano-juifs, aurait un jour les coudées aussi franches pour matérialiser un aspect crucial des engagements qu’il avait solennellement pris, lors de son discours historique, ponctué de citations de versets coraniques, tenu le 04 juin 2009, à l’Université du Caire, intitulé «A new beginning» (un nouveau départ), qui ambitionnait d’améliorer les relations des Usa avec le monde musulman. Et de donner une nouvelle chance de sécuriser «la viabilité d’une solution à deux Etats».
 
MEME LES MEDIAS OCCIDENTAUX favorables aux thèses sionistes, admettent que si le conflit israélo-arabe perdure, c’est bien parce que la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est sont toujours illégalement occupées, depuis soixante ans, par l’Etat hébreux qui continue de fouler allègrement au pied la légalité internationale et les droits élémentaires du Peuple Palestinien, garantis par de nombreuses résolutions (194, 242 et 338, etc.) du Conseil de sécurité de l’Onu !
 
LES SENEGALAIS SE SONT TOUJOURS GLORIFIÉS des positions nobles et courageuses prises par les différents régimes politiques qui se sont succédé à la tête de notre pays depuis l’indépendance. L’élite dirigeante a toujours été cohérente et constante dans ses appréciations de la crise israélo-palestinienne, au point de se voir régulièrement reconduite à la Présidence du «Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien».

Ce, après que le premier chef d’Etat de notre pays, Léopold Sedar Senghor, eût ouvert la marche en étant porté, en 1971, à la tête du «Comité des Sages africains, pour la promotion de la paix entre Israël et l’Egypte». Structure qui aura joué un rôle prépondérant dans le premier retrait des territoires occupés, au lendemain de la Guerre de Six jour, en 1967. Notre pays ne s’arrêta pas en si bon chemin, en étant le premier pays d’Afrique à avoir reçu, en juillet 1977, en visite officielle, le leader charismatique palestinien, Yasser Arafat. A qui le Sénégal aura permis, dès 1978, d’ouvrir le premier Bureau de l’OLP en Afrique noir.
 
L’ORGANISATION ISLAMIQUE JAMRA et l’Observatoire de Veille et de Défense des Valeurs Culturelles et Religieuses, Mbañ Gacce, saluent cette nouvelle posture du Sénégal, co-initiateur de cette résolution de haute portée - adoptée sous le chapitre 6 de la charte de l'Onu, donnant un magistral coup d’arrêt à toute spoliation supplémentaire des territoires palestiniens - répondant ainsi à sa vocation, maintes fois démontrée, de rester dans le peloton de tête des pays soutenant le combat légitime du peuple frère de la Palestine. Jusqu’au retrait total de ses terres injustement confisquées ! Gloire aux martyrs de la Cisjordanie, de Shabra et Shatila, d’Al Aqsa et de la Bande Gaza ! Vive la Palestine libre !
 
Les Bureaux exécutifs de JAMRA & MBAÑ GACCE
ongjamra@hotmail.com
 

 
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