La France a rejeté les accusations d'espionnage portées à l'encontre de quatre fonctionnaires français arrêtés le 1ᵉʳ décembre courant au Burkina Faso.
Une source diplomatique française a indiqué, ce mercredi, à Anadolu que ces quatre citoyens Français se trouvaient "au Burkina Faso pour réaliser une opération de maintenance informatique au profit de l’ambassade de France".
Cette source a effectivement confirmé que "le 1ᵉʳ décembre dernier, quatre fonctionnaires français, détenteurs de passeports diplomatiques et de visas, ont été arrêtés à Ouagadougou par la police burkinabè", ajoutant que "le 14 décembre, ils ont été mis en examen et transférés à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou".
Notant que "le consulat général de France a pu exercer la protection consulaire et leur rendre visite", la source diplomatique a souligné auprès d'Anadolu que "le gouvernement français prend acte des procédures judiciaires en cours, mais rejette les accusations selon lesquelles ces techniciens auraient été envoyés au Burkina Faso pour d’autres motifs que leur travail de maintenance informatique".
"Il demande leur retour en France sans délai", a-t-elle ajouté.
Pour rappel, ce mardi, le magazine Jeune Afrique a rapporté que "quatre agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont été arrêtés début décembre à Ouagadougou" et qu'ils sont détenus et interrogés "dans le plus grand secret" à la Direction générale de la sûreté (DSE).
La DGSE continuant, "en toute discrétion, à fournir une coopération technique et opérationnelle à l’Agence nationale de renseignement (ANR) burkinabè", les agents français étaient arrivés au Burkina Faso quelques jours avant leur interpellation avec des passeports diplomatiques et des visas en règle, lit-on dans les colonnes du magazine panafricain.
Des pourparlers sont "toujours en cours entre les services des deux pays" pour obtenir leur libération, grâce notamment à une médiation menée par les autorités togolaises.
L’arrestation des quatre agents a poussé la douzaine de leurs collègues en poste au Burkina Faso à quitter le pays, "où ils continuaient à coopérer avec les services burkinabè malgré les tensions entre Paris et Ouagadougou", note encore Jeune Afrique. [AA]