France : L'Education radie 26 agents condamnés pour atteinte sur mineur

Vendredi 19 Janvier 2018

PARIS (Reuters) - Au terme d‘un recensement minutieux, l‘Education nationale française a écarté 26 agents ou contractuels ayant des antécédents judiciaires incompatibles avec le travail auprès d‘enfants, a-t-on appris vendredi auprès du ministère.
 
Entamée en 2016 sous la houlette de la ministre de l‘Education d‘alors, Najat Vallaud-Belkacem (photo), la procédure de vérification d‘environ un million de casiers judiciaires a conduit à la mise à l’écart de 26 personnes condamnées pour atteinte sexuelle sur mineur, violence sur mineur ou détention d‘image pédopornographique, hors cadre scolaire.
 
Les fonctionnaires concernés ont été radiés, et les contractuels ont vu leur contrat interrompu.
“Lorsqu‘on est sur des cas d‘atteinte sexuelle, l’éviction est systématiquement prononcée. Pour d‘autres violences, il y a soit éviction quand la gravité des faits le justifie, soit d‘autres types de sanctions”, a expliqué à Reuters Edouard Geffray, directeur général des ressources humaines de l‘Education nationale.
 
“Quand des parents confient leurs parents à l’école de la République, ils sont en droit d‘attendre le maximum en terme de sécurité et de contrôle”, a-t-il fait valoir.
 
Mené par une équipe de l‘Education nationale en lien avec le ministère de la Justice, le travail de vérification, qui a duré près de deux ans, devrait être achevé d‘ici quelques semaines.
 
Il concerne tous les personnels placés sous la responsabilité de l‘Education nationale (enseignants, chefs d’établissements, infirmières scolaires, personnel administratif, etc.) mais pas les personnes dépendant des collectivités locales.
 
Une loi d‘avril 2016 oblige le ministère de la Justice à transmettre à ceux de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports toutes les condamnations de personnes concernant des infractions sur mineurs.
 
Cette loi avait été votée après l‘affaire dite de Villefontaine, du nom d‘une ville de l‘Isère où un ancien directeur d’école avait été mis en examen pour des agressions sexuelles sur des dizaines d’élèves. Sa condamnation, quelques années plus tôt, pour détention d‘images pédopornographiques ne l‘avait pas empêché de continuer à travailler au contact d‘enfants.
 
 
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