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France : Michel Barnier veut "savoir" ce qu'Auchan et Michelin ont fait "de l'argent public qu'on leur a donné"

Mardi 5 Novembre 2024

Le Premier ministre français, Michel Barnier, est revenu ce mardi sur les annonces de suppressions de postes chez la multinationale française de grande distribution Auchan et l'équipementier automobile Michelin, affirmant ne pas être "fier" et soulevant des questions sur "l'argent public" que les deux groupes ont reçu.

 

"Je ne suis pas fier (...) d'une politique qui détruirait des emplois, jamais", a déclaré Michel Barnier devant l'Assemblée nationale, lors de la séance hebdomadaire des questions au gouvernement.

 

Et d'ajouter : "J'ai le souci de savoir ce qu'on a fait dans ces groupes de l'argent public qu'on leur a donné. Je veux le savoir. Et donc nous allons poser des questions et nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé pour en tirer les leçons".

 

Auchan a présenté mardi à ses représentants du personnel un projet de plan social menaçant 2 389 emplois en France, via notamment la fermeture d'une dizaine de magasins. Le distributeur, qui compte 59 000 salariés en France, prévoit ainsi de supprimer 784 postes au sein de ses sièges et 915 postes dans des magasins, outre la suppression de 224 postes due à l'arrêt prévu de l'activité de livraison directe à domicile, et la suppression de 466 autres postes engendrée par la fermeture d'une dizaine de points de vente non rentables.

 

De son côté, Michelin a annoncé, à son tour, la fermeture de deux usines basées à Cholet (Maine-et-Loire, centre-ouest) et de Vannes (Morbihan, nord-ouest) et la suppression de 1 254 emplois, début 2026 au plus tard, évoquant une décision "devenue inéluctable, en raison de la transformation structurelle des marchés des pneumatiques". 

 

Les salariés de l’usine de Cholet ont, d'ailleurs, voté, mardi, une grève en réaction à l’annonce. Le gouvernement, pour sa part, a indiqué au leader français des pneumatiques que "l'accompagnement social des salariés devra être exemplaire". Une déclaration faite au cours de la séance des questions au gouvernement, par le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, qui affirme avoir passé le message au groupe. [AA]

 
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