France: Vers une abstention record au 1er tour des législatives

Dimanche 11 Juin 2017

PARIS (Reuters) - Le premier tour des élections législatives s'achemine vers une abstention record pour ce type de scrutin en France, selon le taux de participation à 17h00 donné par le ministère de l'Intérieur et des sondages pour la France métropolitaine.
 
Selon le ministère de l'Intérieur, ce taux de participation était de 40,75% à une heure de la fermeture des bureaux de vote, sauf dans les très grandes villes comme Paris, où ils devaient rester ouverts jusqu'à 20h00.
 
En 2012, il était de 48,31% à la même heure, contre 49,28% en 2007 et 50,51% en 2002. Le 23 avril, au premier tour de la présidentielle, le taux de participation était de 69,42%.
 
Un sondage Ifop Fiducial pour CNEWS, Sud Radio et Paris Match prédit un taux d'abstention final de 50% pour ce premier tour. Une enquête Kantar Sofres Onpoint prévoit 50,5%, comme Ipos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, LCP-Public Sénat, RFI-France 24 et Le Point.
 
L'institut Elabe, en coopération avec BFMTV, table même sur une abstention de 51% pour la France entière.
 
La participation aux législatives est traditionnellement plus faible que pour la présidentielle qui les précède.
 
En 2012, le taux de participation final a été de 57,22% au premier tour et de 55,40% au second, soit le taux le plus bas jusqu'ici depuis le début de la Ve République en 1958.
 
En 2007, la participation finale avait été de 60,42% au premier tour et de 59,98% au second. Il faut remonter aux législatives de 1978 pour trouver un record de participation : 83,25% au premier tour et 84,86% au second.
 
Plus de 47 millions d'électeurs sont invités à choisir 577 députés parmi 7.877 candidats. Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 du matin. Le second tour aura lieu dimanche prochain.
 
L'enjeu de ce scrutin est de savoir quelle majorité les Français donneront au chef de l'Etat, Emmanuel Macron, pour qu'il parachève sa conquête du pouvoir et la recomposition du paysage politique entamée en avril-mai avec la présidentielle.
 
Six ministres jouent aussi leur maintien au gouvernement : Bruno Le Maire (Economie), Marielle de Sarnez (Affaires européennes), Richard Ferrand (Cohésion des territoires), Annick Girardin (Outre-Mer), Christophe Castaner (Relations avec le Parlement) et Mounir Mahjoubi (Numérique).
 
D'autres figures de droite ou de gauche jouent pour leur part leur avenir politique comme Nathalie Kosciusko-Morizet et Christian Jacob (Les Républicains), Najat Vallaud-Belkacem, Stéphane Le Foll et Jean-Christophe Cambadélis (Parti socialiste) ou l'ancien Premier ministre Manuel Valls.
 
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