France : le CFCM dénonce "une trahison" du droit international et du judaïsme à Gaza et en Cisjordanie

Vendredi 10 Mai 2024

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé, jeudi, "une trahison" du droit international à Gaza et en Cisjordanie et une instrumentalisation de la religion pour justifier le massacre de civils palestiniens.

 

Le CFCM s'exprimait dans un communiqué émis sur son site web et consulté par Anadolu.

 

"Depuis des mois, l’Ordre international et le Droit international sont honteusement bafoués à Gaza et en Cisjordanie", a souligné le Conseil.

 

"Les puissances censées les faire respecter, continuent d’aider, de financer et d’armer les dirigeants extrémistes d’Israël. Ces derniers se trouvent de fait dans l’impunité totale", a-t-il constaté.

 

Et d'ajouter : "Malheureusement cette trahison du Droit international s’accompagne aussi d’une trahison de la religion juive, invoquée par certains responsables israéliens pour justifier leur entreprise meurtrière".

 

"Le CFCM appelle les forces vives de notre pays à dénoncer plus vigoureusement cette double trahison. Le Droit international doit s’appliquer sans compromission à tous et l’instrumentalisation de la religion, quelle qu’elle soit, pour justifier la commission de massacres doit être dénoncée par tous avec la même force", a plaidé l'instance représentant les musulmans de France.

 

"Aucune religion au monde ne peut permettre de massacrer, d’affamer et de déplacer tout un peuple avec une écrasante majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Ces atrocités sont bannies, à plus forte raison par les religions monothéistes qui mettent au cœur de leur message l’interdiction de tuer", a conclu le CFCM dans son communiqué.

 

Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre à outrance dans la Bande de Gaza qui a fait des 113 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'Onu.

 

Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’génocide’’. [AA]

 
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